Pour une libération définitive de tout ce qui nous plombe le moral, pour la reconstruction d’un monde durable, nous devrions mettre en pratique une spiritualité avec une approche novatrice appliquée sans dogme. Une des tâches les plus urgentes est de multiplier les efforts vers un Nouvel Humanisme. Cela devient possible au 21ème siècle avec les progrès de la science à condition d’exercer convenablement la raison et la créativité. Pour cela, il y a lieu de favoriser l’émergence d’une conscience éthique globale et spirituelle qui permettra à tous de vivre correctement sur notre planète sans sacrifier la capacité des générations futures à répondre à leurs besoins vitaux. Pour arriver à ce renouveau collectivement, des étapes sont à franchir.
Pour des solutions globales
Plus on attend sans prendre des résolutions radicales (rappelons que la radicalité n’est pas l’extrémisme) et plus les changements climatiques planétaire précipiteront des événements destructeurs bouleversant les consciences. La scientifique Heïdi Sevestre, glaciologue, avertit : « Notre avenir dépend des glaciers … Même la perte d’une petite partie du Groenland ou de l’Antarctique, ce serait des centaines de millions de personnes déplacées« . Il faudra bien accueillir ces migrants quelque part et favoriser leur intégration dans un nouveau territoire et une nouvelle société. Ce qui va accentuer les conflits entre les autochtones, les humanitaires et les dirigeants qui devront prendre des décisions.
L’opposition entre humanisme et «humanitaire» doit être examinée du point de vue moral, mais aussi du point de vue de la formation de l’individu. En effet, l’individu moderne se trouve confronté à une énorme quantité de savoir qui ne cesse de se ramifier en parts de connaissance universitaire mais qui ne sont plus articulées dans une vue d’ensemble. Dans l’hyper spécialisation qu’elle soit professionnelle ou scientifique, comment l’individu peut-il s’équiper du mode d’emploi qui lui permettrait de s’orienter selon ses besoins fondamentaux ?
Ce même individu est en quelque sorte abandonné à lui-même et à ses impulsions, à ses sentiments à fleur de peau. L’injustice, l’immobilisme et la perte du sens de la perspective de dirigeants génèrent la frustration et la colère. L’histoire du monde montre que les peuples ont toujours eu un temps d’avance sur les politiques. Les gens se lèvent parce qu’ils réalisent que l’on va vers l’abîme. Les rages cumulées s’expriment par la violence qui constitue le terreau d’une révolution. Une révolution populaire internationale pourrait-elle provoquer les changements politiques planétaires nécessaires pour établir une véritable Renaissance Universelle ?
La révolution des esprits est une étape fondamentale pour une compréhension de l’universalité des êtres et de choses. Chaque particule de cet univers est sacrée, de même, chaque être humain est sacré. Nous ne devrions jamais oublier ce fait. C’est la base de l’universalisme. Comme le nom du mouvement l’indique, cette Renaissance met l’accent sur l’universalisme. Si tout ce qui existe dans cet univers est sacré, nous devons traiter chaque être vivant comme tel. Dans la pratique, le mouvement de Renaissance Universelle s’intéresse à la recherche de solutions aux problèmes locaux comme aux problèmes régionaux et internationaux.
Pour que le changement soit profond, c’est l’économie qui doit être remise en question. Il s’agit de redéfinir ses principes de base, son moteur, son rôle. Les enjeux sont tels que l’argent ne doit plus être une fin en soi, nous devons aller vers un objectif qui redonne du sens, pour plus de qualité plutôt que de quantité. Seule la survie de l’humanité doit aujourd’hui nous animer. Pour des solutions globales il existe une voie, encore peu explorée, pour résoudre les inégalités et les injustices de ce monde : La Théorie de l’Utilisation progressiste-TUP(1). Elle réclame la démocratie économique au niveau mondial.
La TUP enseigne que l’intégration neohumaniste des connaissances et des valeurs est une activité consciemment spirituelle. Dans son analyse prospective, le Dr Sohail Inayatullah (Prout in Power : Policy Solutions that Reframe Our Futures) précise que la vie économique, la vie politique et sociale ne sont cependant pas tout pour les êtres humains. Nous avons aussi un monde mental et un monde spirituel. Pour développer ces domaines nous devrions pratiquer et propager la philosophie Néo-Humaniste (2) qui est d’essence altruiste plutôt que son antipode le transhumanisme dont l’une des fins est le profit égocentrique, la productivité et la croissance économique illimitée.
Le Néo-Humanisme est le principe directeur de la Renaissance Universelle. Il se définit comme suit :
Le respect de tous les êtres vivants ; lorsque la sollicitude humaine s’étend et englobe tous les êtres vivants et même l’ensemble de l’univers inanimé, l’humanisme ordinaire devient un néo-humanisme. Le néo-humanisme fournit une base philosophique pour construire une nouvelle ère d’équilibre écologique, de citoyenneté planétaire et de parenté cosmique. (lire le chapitre Le Neo-humanisme en action ci-après)
Les problèmes étant internationaux, je pense qu’on devrait agir au niveau global par un vaste élan communautaire fraternel dépassant les frontières qui mette en avant la démocratie économique et le Neo-Humanisme(2). Ce comportement aide à combattre l’exploitation par le principe d’égalité sociale et la pratique spirituelle.
Le néo-humanisme inclut une spiritualité sans dogme, ancrée dans le concret s’exprimant notamment dans l’art, la littérature, la pratique d’un instrument de musique, les chants, la méditation. Ces pratiques éducatives, associées à l’esprit de service, initiées durant l’enfance est fondamentale car elles conduisent à plus de finesse des facultés de l’esprit. Selon les sages du passé, et actuellement de plus en plus de personnes éclairées, les activités dans ces domaines devraient être associées à l’effort pour se perfectionner soi-même (sadhana), notamment par la pratique de la méditation profonde et l’hygiène de vie qui y est associée. D’après les nombreux adhérents qui pratiquent librement, en leur âme et conscience, la méditation traditionnelle du yoga, l’action dans ce sens semble être la panacée à de nombreux problèmes, tant dans la vie personnelle que dans la vie collective.
Les maîtres nous disent qu’il y a une soif d’illimité dans l’être humain. Le désir de l’être humain est de trouver du sens à son existence, mais face à la complexité des situations du monde et la surabondance d’infos négatives dans les médias, les doutes s’installent pour savoir quel chemin emprunter. Le yoga de la connaissance de soi-même permet de lâcher-prise, de se concentrer sur ce qui se passe dans l’ici et maintenant, d’approfondir sa capacité à aimer. Cela aide à prendre le recul nécessaire et met en œuvre la créativité de l’esprit, laquelle devrait amener à une prise de conscience de l’Universel.
En effet, au niveau du psychisme des forces énergétiques s’expriment. Les sciences du comportement rejoignent la connaissance intuitive des sages yogis du passé. Des études ont montré qu’au niveau fondamental du psychisme le cloisonnement n’existe pas, tout est relié. Nos états intérieurs affectent instantanément la totalité de la planète d’une certaine manière. Ceci peut être vu comme l’effet papillon. Chaque acte, parole ou pensée est une énergie. En créant en nous du positif, nous allons produire du positif que nous transmettons aux autres. Et c’est aussi ce qui va nous revenir, via la force de l’attraction. Au niveau des consciences, cet effet amène de minuscules changements qui, en s’agrégeant parmi des millions de personnes, font la différence. (Lire plus d’explications dans le chapitre sur les Microvita ci-après).
Pour bien accueillir et canaliser les énergies planétaires des mouvements associatifs, socio-politiques et économiques qui s’accélèrent dans toutes les directions, le mouvement Renaissance Universelle doit mettre l’accent sur les idées nouvelles et les inclure dans un plan qui trouve sa place dans le concert des nations. Le mot Renaissance signifie littéralement « réveil ». Pour s’éveiller et éveiller le monde, il faut élever sa conscience à un niveau Supérieur qui doit mener à une véritable Renaissance des esprits. Il s’agit de travailler à l’émergence d’une pratique qui soit à la hauteur des enjeux et de la complexité de notre époque tourmentée. Pour ce faire, il faut être attentif à ses pensées, ses paroles et ses actions et travailler dur pour tempérer son ego. Dans ce sens, le yoga aide beaucoup à la connaissance de soi et de son rapport au monde.
On peut alors penser que plus il y aura de monde à s’engager dans l’attention à soi et aux autres et à agir positivement avec un plan global et coordonné pour reconstruire une société meilleure pour tous, alors plus vite ce changement se produira. Nous pouvons ainsi vraiment faire une différence dans le monde actuel et celui à venir pour nos enfants, nos petits-enfants et au-delà. Nous devrions donc être contraints dans notre vie quotidienne à ce que je fais qui nuit aux générations futures. Le bon sens pragmatique est de favoriser l’économie de la vie pour s’opposer à l’économie de la mort qui sévit actuellement notamment dans les sociétés occidentales. Dans ces pays de surabondance, il s’agit de réduire ses dépenses pour tout ce qui est la mobilité utilisant l’énergie fossile, la fast fashion, tout ce qui conduit à des déchets, à une agriculture de mauvaise qualité (pesticides, engrais chimiques)…
Avoir une vision objective du monde, c’est bien et cela commence par une attitude de colibri, en participant à une association, à un syndicat, à un mouvement caritatif, en prenant des responsabilités au niveau local voire en s’engageant en politique. Parce que la Théorie de l’Utilisation progressiste-TUP(1) englobe un vaste champ (lire les cinq principes fondamentaux ici), il est vrai que les idées de P.R. Sarkar dominent le mouvement Renaissance Universelle, mais nous devrions nous rappeler qu’il nous a mis en garde à plusieurs reprises contre le dogmatisme. Nous ne devons pas laisser ses idées devenir de nouveaux dogmes à l’avenir. Il convient également de préciser que le mouvement Renaissance Universelle accueille favorablement les idées d’autres groupes, mouvements et réseaux.
