Pour une Renaissance Universelle

Exigence Pratico-Morale et Rationalité dans les Politiques de la Terre

Pour une libération définitive de tout ce qui nous plombe le moral, pour la reconstruction d’un monde durable, nous devrions mettre en pratique une spiritualité avec une approche novatrice appliquée sans dogme. Une des tâches les plus urgentes est de multiplier les efforts vers un Nouvel Humanisme. Cela devient possible au 21ème siècle avec les progrès de la science à condition d’exercer convenablement la raison et la créativité. Pour cela, il y a lieu de favoriser l’émergence d’une conscience éthique globale et spirituelle qui permettra à tous de vivre correctement sur notre planète sans sacrifier la capacité des générations futures à répondre à leurs besoins vitaux. Pour arriver à ce renouveau collectivement, des étapes sont à franchir.

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Le Neo-Humanisme en action

L’éducation pour toutes et tous est un droit fondamental mais sans l’esprit de bienveillance elle s’avère dangereuse. Dans le monde actuel, le degré d’intolérance a augmenté de façon incommensurable. Les gens ont perdu confiance en leurs semblables ; un État a perdu confiance dans les autres États. Dans tous les domaines de la vie, les gens pensent une chose, en disent une autre et font quelque chose de totalement différent. L’hypocrisie est donc à son comble. La question qui se pose maintenant est la suivante : quelle est la motivation derrière tout cela ?
C’est la tendance à assimiler des idées sans esprit de bienveillance et de bien-être à appliquer pour tous. On trouve cette tendance par exemple pour obtenir un diplôme universitaire; obtenir une promotion professionnelle; vouloir briller en société par des discours pompeux et égocentriques. Toutefois une nouvelle tendance apparaît chez de plus en plus de gens sincères qui ont l’esprit de service sans arrière-pensée. Par leur conscience éveillée, ils/elles agissent spontanément à l’épanouissement de la personne et au service altruiste de l’humanité, dessinant ainsi un nouvel humanisme universel (neohumanism en anglais).

Le Neohumanisme est un humanisme nouvellement créé. Il est le principe directeur de la Renaissance Universelle. Il se définit comme suit :
Le respect de tous les êtres vivants. Lorsque la sollicitude humaine s’étend et englobe tous les êtres vivants et même l’ensemble de l’univers inanimé, l’humanisme ordinaire devient un néo-humanisme. Le Néo-humanisme fournit une base philosophique pour construire une nouvelle ère d’équilibre écologique, de citoyenneté planétaire et de parenté cosmique. Le Neohumanisme est l’une des voix de la Renaissance émergente de la conscience critique.

Le Neohumanisme est un état d’esprit et une pratique de la transformation dynamique qui amènent à libérer l’intellect de l’asservissement au connu seul. Il comporte sept « rationalités libératrices » : le service, l’empirisme logique, le développement du potentiel de chacun.e, l’éthique, l’esthétique scientifique, l’universalisme et la pratique spirituelle. Ces ingrédients apportés dans toutes réflexions et actions amènent à une ouverture d’esprit telle que chaque sens, contexte et forme est régi par sa propre logique et évoque donc un éventail de rationalités. Alors la conscience survient lorsqu’on observe et écoute, c’est un état d’attention sans jugement, sans frontières, sans faux ajustement avec les statu-quo, où le communément connu n’interfère pas systématiquement.

Il s’agit là d’un changement de conscience significatif, de l’état d’esprit catégorique de l’Humanisme à l’orientation vers le processus du NéoHumanisme. Par une approche phénoménologique, une imagination créatrice peut se développer au cœur de notre Penser ; et par une observation non-duelle du Penser, un nouveau mode d’inspiration nous relie spirituellement à l’Univers et à l’Âme du Monde. Aussi abouti que soit ce concept, dans la pratique chaque personne est plus ou moins conditionnée par son passé, son éducation, ses croyances, son environnement.

Notre conditionnement est profond, il s’agit juste d’être conscient, de regarder les faits. Par exemple, les chiffres montrent que la consommation de viande a un impact délétère important sur le climat de la planète. Selon l’ONU, 9 catastrophes sur 10 sont désormais liées au climat. Il devient urgent d’adopter une pratique appropriée aux exigences sanitaires, nutritionnelles, et aux enjeux environnementaux de notre époque. La production d’aliments végétaux nécessite beaucoup moins de ressources que la production de viande et produit beaucoup moins d’émissions de gaz à effet de serre.

La protection de la vie animale fait partie intégrante du nouvel humanisme. Il est hypocrite de parler de bien-être animal si l’on continue à manger de la viande. Aujourd’hui, il est communément admis que l’on ne mangerait pas son animal de compagnie, alors pourquoi mangerait-on d’autres animaux ? Si c’est mal de manger un chien, c’est mal de manger une vache. Nous sommes en meilleure santé si nous ne mangeons pas d’animaux, et les animaux sont également en meilleure santé si nous ne les mangeons pas ! L’un des meilleurs moyens de lutter contre le réchauffement climatique est d’adopter autant que possible un régime alimentaire à base de végétaux. Les aliments devraient être choisis en fonction de leurs effets à court terme et à long terme sur le corps et aussi sur l’esprit.

Prabhat Ranjan Sarkar auteur de la Théorie de l’Utilisation Progressiste a affirmé que la conscience néo-humaniste émergente allait donner lieu à une nouvelle Renaissance. Elle se trouve déjà dans les travaux de celles et ceux qui repoussent les limites du connu, qui tentent de dépasser la pensée et qui remettent en question la capacité de tout système à être exhaustif, sauf par l’omission de la compréhension. L’intégration néo-humaniste des connaissances et des valeurs est une activité consciemment spirituelle. 

Le mouvement de Renaissance Universelle doit développer des moyens de convaincre les intellectuels d’introduire des éléments de spiritualité dans leur vie. La spiritualité consiste à découvrir les mystères de l’Amour et de la Conscience du Tout qui est toujours présente. La connaissance s’acquiert par l’expérience, tout le reste n’est que de l’information. La capacité à abandonner son moi égocentrique ; à connaître son ignorance de la dévotion est la meilleure part de la connaissance. Cette dévotion – ou ce dévouement – se définit par l’abandonnement à quelque chose de plus vaste que l’intelligible; en yoga, cela se nomme la bhakti. Espérons que les volontaires de ce mouvement de renaissance inspireront les intellectuels et les scientifiques à trouver un chemin qui va de l’intellect au cœur, pour ressentir cet amour universel et le faire vivre autour de soi.

Nous sommes de plus en plus nombreux à être conscients que cet état d’esprit altruiste et les pratiques universelles du yoga s’épanouissent dans le monde d’aujourd’hui car elles répondent au besoin de « Faire humanité ensemble ». Cela résonne et cela traverse tous les mouvements actuels qui veulent un monde plus juste, un monde plus respectueux de tous les écosystèmes, et un monde où l’on commence à déconstruire tous les systèmes de violences systémiques et d’inégalités. Afin de reconstruire un monde meilleur pour tous, continuons à rassembler les moralistes avec le sentiment commun de fraternité universelle.

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