Comment les dogmes alimentent la peur
Les dessins satiriques, les croyances religieuses, les partis-pris politico-économiques ; une guerre de valeurs ou la peur de changer face à l’inconnu. Une réflexion sur la religiosité est nécessaire au regard de la situation du monde et des actes de terrorisme pour redéfinir les attitudes qui permettent de construire un monde plus juste et fraternel.
Ils sont 17 à avoir perdu la vie les 7, 8 et 9 janvier 2015 à Paris dans les attentats perpétrés par des islamistes radicaux français contre le journal Charlie Hebdo et dans un supermarché casher: huit journalistes, dont des grandes plumes de cet hebdomadaire, mais aussi de simples employés, des juifs ainsi que deux policiers. Depuis la publication du journal satirique Charlie Hebdo du 14 janvier on assiste à une flambée de manifestations dans des pays islamistes contre Charlie Hebdo et contre les français. Je rejoins Edwy Plenel (Mediapart) qui dit : « Mon souhait serait que l’on arrête d’agiter des épouvantails car sinon on continuera à produire des monstres… Ces monstres sont le produit de notre société » Alors, que faut-il changer pour mettre fin à ces conflits violents contre la France et ailleurs contre des représentants défendant la liberté d’expression ?
C’est tout l’enjeu des suites à donner à la grande marche du 11 janvier 2015. La guerre a été déclarée au régime de laïcité qui est spécifique à la France. Ce régime-là s’est construit depuis des siècles. Quatre millions de personnes ont défilé côte à côte, que nous soyons musulman, juif, athée, agnostique, scientifique, ouvrier, commerçant pour protester contre ces actes de terreur, pour montrer son attachement à la liberté d’expression. Mais la liberté n’exclue pas la responsabilité d’un journal qui à ses début s’adressait à une minorité de personnes en demande d’humour noir et de dessins satiriques. Ce journal qui était distribué par un réseau restreint se retrouve de nos jours sur internet à disposition de tous à travers le monde. Ses journalistes n’ont pas su s’adapter à un public qui n’a pas la culture du second degré.
Le manque de vision de la société peut amener à des attitudes dogmatiques. Selon P.R. Sarkar « La chose qui porte le plus de préjudice à la société humaine et au progrès humain est le dogme. Quand il n’y a pas de logique, pas de support à l’intellectualité, quand il n’y a pas de débat ou de vrai dialogue mais seulement une sévère contrainte forçant le peuple à accepter quelque chose, il y a présence du dogme ». Le dogme peut s’immiscer dans toutes les sphères de la société, on l’a vu, il a conduit à des actes de terrorisme. Ce n’est pas une guerre de religions, c’est un choc des émotions du fait d’un choc des ignorances. Des croyances sont érigées en dogme car elles sont considérées comme fondamentales, incontestables et intangibles par une autorité politique, philosophique ou religieuse. Nous pouvons oublier et pardonner à un individu pour ses folies, mais nous ne devons jamais oublier ni pardonner à un processus de pensée pervertie ou un dogme et les auteurs de ces dogmes. Les croyances limitantes sont en train de miner l’âme humaine si nous n’y prenons pas garde. Pour arrêter cette guerre des croyances il faudra trouver les vrais endoctrineurs de ces fous de dieu qui n’ont aucun projet de société. Il en est de même pour ces fous de la finance qui vont jusqu’à financiariser les ressources naturelles de notre planète pour enfin dominer le monde. Chacun devrait se poser des questions de savoir comment éradiquer les racines qui font agir et réagir l’humain d’une manière si peu rationnelle.
Comment s’installe la stigmatisation et la persécution
Tout le monde devrait comprendre que chaque action engendre une réaction. Il faut faire face aux conséquences pour le degré de douleur infligée sur d’autres. Ceci est une Loi Cosmique, exprimée d’une manière ou d’une autre dans la plupart des culture. Nous sommes tous responsables des évènements tragiques de notre monde car tout comme un individu, la société récolte ce qu’elle a semé, de l’élite au petit peuple, des électeurs à la majorité silencieuse. De nombreux musulmans se sentent stigmatisés par des caricatures et à travers elles, ils se sentent mal aimés voire rejetés d’une partie de la population, laquelle s’est tournée vers des partis politiques ultra conservateurs que l’on voit grandir dans de nombreux pays de culture judéo-chrétienne. Les parlements sont composés d’élus dont la vision dépend de celle de leurs électeurs et ces derniers voient leur intérêt personnel à court terme. Ils sanctionnent les politiques programmatiques qui leur imposeraient des efforts à long terme envers la collectivité. Nous devrions avoir conscience que c’est par l’éducation populaire que l’on arrive à une meilleure intégration des migrants dont notre économie a besoin.
Les électeurs et les politiciens se nourrissent les uns les autres et ne se soucient pas assez de l’avenir alors que les ressources de la planète sont limitées et le mode de croissance économique n’est plus adapté à la situation du monde actuel. Les leaders politiques se sentent obligés de faire rêver pour avoir la cote et les électeurs ont besoin de croire à quelque chose pour éradiquer la peur de manquer et autres angoisses. Les élus engagés politiquement n’ont pas le monopole de la démonstration des blocages de la société française, les lobbies corporatistes, syndicaux, patronaux, se livrent à ce sport national qui consiste à réclamer des changements, sauf dans son propre jardin. Chaque camp tire la couverture à lui, les invectives fusent de tous bords politiques laissant sur le bord du chemin un citoyen pétrifié par l’incompréhension. Les personnes qui en France disent que tout va mal à cause des étrangers occupant notre sol sont surtout des gens qui relaient, souvent sans le savoir, un discours manipulateur pour qu’on se tourne vers les extrêmes : nationalisme, dogmatisme de gauche, ultra-libéralisme et tous ceux qui entretiennent les peurs pour vendre leurs journaux, leurs livres et leur politique défaitiste.
Dans nos démocraties occidentales, voter est un droit et un devoir de citoyen, c’est ne pas laisser les autres choisir à notre place. Le vote doit être une envie et pas une contrainte. Alors votez ou non, mais faites selon vos propres convictions muries à cœur et à raison pour construire un développement humain sur le long terme et non pas sous l’influence émotionnelle de partis qui manquant d’idéologie humaniste, flatte les plus bas instincts. A cause de la politique infantilisante motivée actuellement par la recherche de bénéfices immédiats, nous devrons cultiver la résilience pour vivre dans notre société qui doit faire face à des dangers planétaires de tous ordres.
La société à vision restreinte produit en une génération des tueurs, hybrides de la délinquance, de l’islamisme radical et du terrorisme. Rappelons que l’islam est une religion aussi respectable qu’une autre alors que l’islamisme est un mélange malsain et dangereux de religion et de politique. Ces fanatiques ne sont qu’une minorité qui en fait a peur de la démocratie. La confusion entre nationalité, langue, culture, religion, … règne dans l’esprit de beaucoup de personnes aujourd’hui. Il est important de ne pas faire des amalgames propices à l’islamophobie, laquelle est attisée par des partis de manière sournoise et pernicieuse dans un but électoral. Or, il existe plusieurs islams dans le monde : en Indonésie, il n’est pas le même qu’en Arabie Saoudite ni qu’en Afrique sub-saharienne. Nos compatriotes musulmans ne sont en rien comptables des actes terroristes perpétrés par des mouvements totalitaires se revendiquant abusivement de l’Islam.
Il est évident que les flux migratoires vont augmenter partout dans le monde, la mixité est inévitable. Il s’agit alors de comprendre les différentes manières de penser et de tenter de sauver le vivre ensemble en France et en occident en général où se côtoient des cultures variées. Pour cela, il me semble important de resituer les clichés de déclin de la France et de l’Europe dans la globalité du monde d’aujourd’hui. Chacun doit reformater son logiciel mental que les oracles de la déprime empêchent d’accomplir.
Réactualiser un débat opposant la Nature et la Culture
L’homme moderne a la prétention de vouloir totalement contrôler sa vie et son environnement à tel point que les capitalistes neo-libéraux vont jusqu’à financiariser les ressources naturelles de la planète Terre. Or, c’est parce qu’il veut dominer le monde que le monde lui échappe et se révolte à travers maints désordres naturels. Alors, faut-il attendre que les idées murissent vers plus de sagesse et que les comportements changent par une évolution lente des consciences au gré des évènements tragiques ? Ou faudra t-il une révolution violente, , pour créer plus de solidarité et établir un monde plus juste et plus prospère ? Faut-il attendre le pire et peut être un bouleversement du climat de la planète pour réagir ?
Les attentats montrent aussi un choc des ignorances qui consiste à ignorer l’autre. Il s’agit bien de valeurs culturelles s’opposant violemment, de culture déterminant une Nature c’est-à-dire un tempérament individuel, une inclination, une aptitude formatée, induite ou conditionnée, comme on le voudra, à comprendre, recevoir, analyser ou interpréter par des canaux d’éducation reçue. Il y a parfois des manières différentes de vivre et de comprendre certaines vérités universelles, sans pour autant les contredire. Cependant face au monde actuel rendu complexe par l’exposition des cultures et des courants de pensées diverses dans les nouveaux médias, nombreux sont ceux qui se sentent seuls et déconnectés de tout.
Sortons de l’indifférence, changeons notre comportement face à toutes sortes de croyances qui sont soigneusement entretenues par ceux qui manipulent les informations. Plus on rend les choses compliquées et plus on renonce à la réflexion. Plus on distrait par des pseudo-informations et moins on a de temps pour comprendre et les digérer vraiment. Elles sont diffusées par les films, les médias, les jeux vidéos, l’enseignement, et nous conditionnent à ne pas penser de manière autonome et créative, mais à ingurgiter des vérités toutes faites et des modèles de penser très limités sur la vie. On arrive au summum du dogme religieux dans la tuerie contre des caricaturistes et contre des juifs quand on apprend que la mise en pratique d’une croyance selon laquelle les tueurs islamistes morts en martyrs sont promis au paradis avec la récompense d’être entourés de 70 vierges ! C’est à cause d’actes extrémistes au nom de mouvements totalitaires et par des croyances dignes de l’obscurantisme du moyen-âge que s’installe la stigmatisation de l’islam.
Je veux simplement rappeler que même si les religions de l’Islam sont diverses, le Coran n’enseigne pas de telle absurdité ni le prophète Mahomet n’a donné l’exemple de la haine et la violence contre les humains. Face à un contexte religieux où tout se brouille, les occidentaux ont tendance à sommer les musulmans de se démarquer de l’islamisme. Cette attitude, aussi diplomatique peut elle être, exerce une suspicion légitime que lorsqu’ils pratiquent leur foi d’une manière très religieuse les musulmans ont tendance à perdre le sens des réalités et que par nature ils auraient le devoir de se démarquer parce que leur essence même ne le ferait pas naturellement.
Sur un autre plan, il est intéressant de constater que l’extrême condition climatique entraine des extrêmes au niveau des comportements biologiques et psychologiques des humains. Durant 4 ans à partir de 2010, une sécheresse extrême en Syrie a amené des populations à manifester pour réclamer des conditions de vie possible pour les plus pauvres. Les difficultés du dictateur dirigeant ce pays à maintenir l’ordre dans sa population en révolte a créé des circonstances favorables à la guerre de religion que l’on y voit actuellement. Ainsi le mouvement terroriste Daesh vole les denrées apportées par les organisations d’aide humanitaire internationales et la redistribue pour s’attirer les faveurs de la population locale .
Les croyants fanatiques, en voulant vivre leur foi intensément essaient de manipuler le divin pour satisfaire leurs désirs et que leur travail soit fait selon leur volonté laquelle est en fait mue par la peur. « Si vous avez la foi en Dieu seulement pour le plaisir d’avoir vos désirs satisfaits, alors ça ne marchera tout simplement pas ». (Sri Ravi Shankar). Quand le culte extérieur est une contrainte, il tend à dominer la pensée créative et peut perturber les convenances sociales à tel point que ces religieux ont peur d’être mis en défaut sur leur idéologie dogmatique. Il me semble que l’intériorisation est plus importante par exemple en mettant en pratique le pouvoir du moment présent, elle permet de vivre plus sereinement sans tomber dans le schéma automatique de la souffrance, des peurs et des jugements.
Généralement, nous n’avons pas conscience de la portée de nos pensées, de nos sentiments et de nos paroles. Quels que soient les phénomènes globaux et les idéologies de nature totalitaristes, il ne faut pas céder à la peur. L’histoire montre que la peur tue plus que la guerre. Il s’agit alors de SE reconstruire sur des bases spirituelles saines pour construire l’avenir du monde car «les évènements et les circonstances de votre vie reflètent très exactement les pensées et les sentiments que vous émettez au cours de vos journées. Ils en sont la projection directe (…) Le déséquilibre émotionnel de la planète est créé par nos pensées collectives» ainsi s’exprime le docteur Alain Boudet(1). Certes, c’est difficile à comprendre dans des circonstances tragiques, mais pourquoi attendons-nous que le pire arrive ? Pourtant selon le principe que l’on récolte ce que l’on sème, on peut voir des traces du futur dans l’évolution des sociétés jusqu’à leur état présent. Savoir et ignorer est pire que l’ignorance elle-même.
La principale perte de l’humanité est le bris de la connexion entre l’âme et l’esprit. Devenir observateur de ses propres pensées, ça s’apprend. En calmant notre petit esprit individuel on peut mieux « habiter » notre corps. Cette enveloppe physique nous est donnée par la Nature, utilisons-la comme base pour construire une nouvelle culture de l’esprit en pratiquant la conscience du moment présent. Cette méditation vous aidera à accéder à une source d’amour, de beauté et de joie qui vous libérera.
Dans quel monde voulons-nous vivre ?
La chute du communisme nous rappelle qu’un monde trop en contradiction avec les aspirations profondes de l’homme peut s’effondrer sans prévenir. On peut dire la même chose de la société capitaliste libérale actuelle qui entraine le déracinement des peuples, brouille les repères de civilisation, enraye les mécanismes de la transmission culturelle et condamne le politique à l’impuissance. Même si on constate que les tensions mondiales sont en train de s’exacerber et qu’il y a un sentiment de la fin d’un monde, notre civilisation ne meurt pas, elle évolue.
Les tensions mondiales sont en train de s’exacerber. Certes, il est difficile de se projeter dans l’avenir mais les forces politiques n’ont pas conscience de la nécessité d’un nouveau mode de développement, on le constate par exemple face au changement climatique. Les écologistes pragmatiques appellent au changement de conscience pour une nouvelle façon de vivre sur cette terre. Or le capitalisme financier actuel n’est plus tenable pour permettre la croissance selon un mode respectueux de la planète, du moins sans des règles mondiales strictement appliquées par tous. Ces règles sont loin d’être appliquées sur l’évasion fiscale à grande échelle telle que les géants de la nouvelle économie la pratiquent. L’argent spéculatif non utilisé dans l’économie réelle creuse l’écart des revenus entre les privilégiés et le reste du monde, appauvrit les classes moyennes, et affaiblit les fondations de nos sociétés. Et si le prix à payer était la mort des démocraties ?
N’est-ce pas une folie de notre monde que 85 personnes les plus riches du monde possèdent autant de biens et de richesses que la moitié de la population mondiale (3,5 milliards de personnes). « La part du patrimoine mondial détenu par les 1% les plus riches est passée de 44% en 2009 à 48% en 2014, et dépassera les 50 % en 2016″(Etude Oxfam non contestée). Ces inégalités sont un venin qui affaiblit la démocratie. Les peuples ne vont pas les supporter continuellement. Ce n’est plus un secret, l’argent influence le pouvoir politique et les peuples délaissés ne pourront se faire entendre que par la violence verbale et physique ou en votant pour des partis extrémistes. Le peuple espère qu’une volonté immense puisse renverser le cours des choses. Il attend du politique qu’il adoucisse le déclin de nos sociétés qu’il restaure les cadres politiques et culturels sans lesquels la cité n’est plus protectrice, sans lesquels, en fait, elle se retourne contre l’homme.
Les dirigeants du monde économique n’ont de vision que la finance et le rendement à court terme pour eux-mêmes et leur cercle d’intérêts particuliers. Nombreux parmi eux font de la spéculation avec de l’argent virtuel et profitent des énormes bénéfices engrangés dans leurs sociétés offshores pour se soustraire à l’impôt. La politique de nombreuses grandes compagnies est plutôt de licencier du personnel et faire du bénéfice pour mieux rémunérer leurs actionnaires au détriment de l’investissement dans la recherche et le développement de nouveaux produits. Même si parmi les entrepreneurs on trouve quelques philanthropes, souvent d’inspiration chrétienne, l’histoire montre que les hommes de pouvoir qui ont voulu tenir le monde à leur façon, l’ont finalement perdu. Les principaux problèmes du monde d’aujourd’hui ont pour cause les prouesses intellectuelles des personnes atteintes de mauvais esprits, comme le sont les lobbies de grandes compagnies qui font du copinage avec les politiques, chacun voulant préserver leurs intérêts et leur pouvoir. C’est en fait de la religiosité qui revêt des expressions variées et s’immisce dans tous les domaines.
De nombreuses études en psychologie et en sociologie montrent que les personnes qui ont des convictions profondes ne changent pas d’avis même lorsque les évidences d’un monde qui a changé sont devant leurs yeux. Prenons par exemple les fonctionnaires de la Troïka (FMI, BCE et Commission Européenne), ils veulent garder leur contrôle sur les institutions, même avec une vision du monde étroite et dépassée. Pour eux, les décisions du secteur privé sont toujours bonnes, celles du secteur public toujours mauvaises. Leur pouvoir d’influence sur la vie de millions de gens dans toute la zone euro s’explique probablement parce qu’ils ont commencé à travailler lorsque la pensée neo-classique et neo-libérale était dominante il y a une vingtaine d’années. Depuis, ils en sont toujours là, ils n’ont rien appris, cette attitude figée des dirigeants est un dogme, dommageable pour les petits états et pour les peuples qui ont peur pour leur avenir.
On peut comprendre alors que des millions de personnes entretiennent des pensées négatives concernant leur avenir et le devenir de leurs enfants. Ce n’est pas avec les pensées et les sentiments de désespoir qu’on peut construire une société juste et saine pour tous. Une puissance incontrôlée qui n’a de compte à rendre ni aux parlements ni au public, voilà ce qui fait de la Troïka cette puissance incontrôlable. Combien de temps cela va-t-il encore durer ? Si les leçons de vie ne sont pas comprises, des évènements tragiques de la vie se reproduiront jusqu’à ce que les changements profonds pour plus d’équité soient réellement appliqués.
Entreprendre pour le bien commun
Les opportunistes ont essayé dans le passé, tentent à l’heure actuelle et essaieront même à l’avenir de satisfaire leurs désirs étroits en gardant la race humaine désunie. En luttant sévèrement contre cette ruse opportuniste cela vous rapprochera des étrangers inconnus vivant loin et permettra de construire une famille saine basée sur un monde humain. Pour aller de l’avant vers cet objectif, il s’agit d’abord de démettre les forces brutes, l’arrogance, l’hypocrisie, l’immoralité et les explosions désinvoltes des gens prétentieux.
Des partis conservatistes aux partis progressistes, tout le monde est d’accord en France sur la nécessité de simplification, de flexibilité, de baisse de la dépense publique, de baisse des impôts. Alors, qu’est-ce qui manque pour passer à l’action ? Des freins existent et se nourrissent les uns les autres notamment l’empilement des structures et des textes qui produit une complexification sans précédent. Complexification qui, elle-même, multiplie les occasions d’abus et de dérives.
Plus l’écart entre les hauts et les bas revenus se fait grand et plus le monde capitaliste libéral se rapproche d’un éclatement dont tout le monde souffrira. On constate déjà qu’il entraine des failles sociales profondes dans les quartiers perdus de la République française et ailleurs dans le monde parmi les nouveaux pauvres des pays développés. Des rebellions éclatent mais la lutte et la guerre ne sont pas synonymes. Alors que la guerre naît de la haine, la lutte est une partie intégrante de la vie. Mon expérience me montre qu’il n’y a pas de métamorphose sans douleur. Chercher à éviter la souffrance nous empêche de vivre pleinement. Il en va de même pour une collectivité, pour vivre mieux il faut prendre le risque de traverser de grandes peines. Les derniers attentats, la pauvreté ou la faillite d’états le prouvent.
Des thérapeutes modernes ont montré, comme Le Mahatma Gandhi, que si vous voulez changer le monde extérieur, vous devez changer votre monde intérieur. En fait, nous ne pouvons pas nous libérer du monde tel qu’il est mais nous pouvons nous libérer de notre monde : la prison de nos croyances et de notre ego. La véritable richesse n’est pas ce que nous possédons mais ce que nous sommes dans notre être intérieur. Le magazine Renaissance Universelle répond à cette question pourquoi moins de religion et plus de spirituel http://www.ru.org/index.php/spirituality/65-spiritual-not-religious-why
Il ne s’agit pas pour autant de tout abandonner et vivre sur une île déserte car les turbulences d’un monde en rapide mutation créent des opportunités pour tous ceux qui ont l’esprit d’entreprendre pour le bien commun. Il ne faut désespérer de rien, des solutions sont proposées par des groupes de réflexion pour promouvoir des alternatives aux paradigmes socio-économiques capitalistes et communistes. Lire des propositions sur ce site www.planete-pour-tous.net. D’autres groupes luttent contre les pouvoirs oligarchiques de pays ou contre les lobbies qui exercent leur pouvoir sur tout un continent sans tenir compte des peuples.
Un monde plus juste est possible quelles que soient ses croyances à condition que chacun fasse une démarche de réévaluation de ses valeurs actuelles au regard des normes d’éthique et de morale établies pendant des siècles de cohabitation entre différents peuples et confessions religieuses. Réévaluer ses valeurs personnelles aussi à l’aune de valeurs plus universalistes que réclament les jeunes qui veulent construire un monde globalisé plus éthique et fraternel. Cela commence par le regard que l’on porte actuellement sur les autres. Entre autres on pourrait mieux écouter ceux qui ont participé à la marche du 11 janvier 2015 pour manifester leur engagement contre le terrorisme et pour la liberté mais qui ne signifie nullement un quelconque soutien aux dérives qui peuvent découler d’une certaine conception de la liberté de presse.
Français vivant hors métropole, un autre point de vue
Dernièrement des groupes d’islamistes privés de liberté d’expression dans leur pays ont eu des réactions violentes en manifestant contre la couverture du journal satirique Charlie hebdo qui, faut-il le souligner, s’annonce lui-même comme un journal irresponsable. Par exemple au Nigéria 10 morts, 45 Eglises, 41 Hôtels et restaurants incendiés dont des établissements français, des bibles brulées. C’est un choc des émotions du fait du choc des ignorances. On peut comprendre qu’un adulte vive mal les reproches qui atteignent son ego cependant la maturité devrait conduire à une introspection plus profonde de soi et une compréhension plus large des situations pour permettre le contrôle de ses émotions.
Alors, caricaturistes et réactionnaires violents, des individus déchainés et irresponsables ? Dans toute expression, les extrémistes, avec un crayon ou avec une arme à feu, sont en fait souvent en recherche d’estime de soi. Dans les pays à majorité musulmane, le peuple est aussi en recherche d’équité, et d’espérance politico-religieuse. 80% des jeunes de ces pays d’Afrique sont au chômage, pas étonnant que les ados soient attirés par les groupes armés extrémistes Boko Aram. « Quand les gens sont malheureux et perdent tout espoir de voir venir la fin de leurs tourments, ils passent aisément de l’amertume, née de la spoliation, à la fureur vengeresse et destructrice » (Isaac Asimov). Parfois il est juste que des colères s’expriment lorsque la liberté de conscience ou le principe divin sont attaqués mais faut savoir les arrêter au bon moment car elles pourront nous conduire à des actes que l’on regrette amèrement. Plus de modération sur les caricatures et respect des religions sont nécessaire pour ne pas créer du racisme.
J’ai vécu vingt ans loin de la France en tant qu’expatrié volontaire et l’universalisme qui vit en moi me dit qu’on ne peut pas faire l’économie d’une réflexion d’ampleur et en profondeur sur les phénomènes collatéraux aux attentats de portée majeure ici et là dans le monde. C’est un choc des civilisations que nous vivons parce que la méthode d’utilisation des potentialités terrestres et spirituelles de l’univers n’a pas varié de la même façon ni à la même vitesse au cours du temps. La méthode de transmission des savoirs universels n’a pas été suffisamment progressiste selon la culture des groupes vivant dans différents environnements, à différents endroits de la planète, et la mise en valeur des capacités d’épanouissement des individus n’a pas été une priorité. L’analyse des faits et l’éducation doivent être une priorité partout dans le monde.
C’est ainsi que l’analyse de l’histoire récente montre que les Etats Unis et leurs alliés occidentaux devraient reconnaitre leur aveuglement stratégique et l’erreur humaine à aller faire la guerre en Irak. Elle a créé la déstabilisation de toute cette région et a ouvert la boite de pandore de l’horreur en passant de dictature à un régime obscurantiste qu’est aujourd’hui ce monstre totalitaire dit Daesh. Dans ce mouvement islamique, des musulmans tuent d’autres musulmans comme en Europe à l’époque Renaissance les catholiques ont tués des protestants.
Il faut donc arrêter de traiter l’autre comme le barbare mais essayer de trouver le chemin de la relation. Notre culture politique en France est en cause : alors qu’elle devrait nous amener au pluralisme respectueux, elle institue le culte de la personnalité. On devrait créer une dynamique de la confiance par des débats apaisés plutôt qu’à instituer des diatribes hystériques ou à des discours souvent infantilisants pour les électeurs. Il faudra bien accepter la situation des migrants à vivre et travailler partout dans le monde. Qu’ils soient français depuis des générations ou qu’ils soient récemment établis en France, les français représentent une nation multiculturelle et multiconfessionnelle où des gens ont des souffrances, qu’ils s’appellent Kim, David, Pierre-François ou Mohamed. On ne peut alors faire l’économie d’une réflexion approfondie sur la relation à l’autre et à l’étrangeté qui est en soi cette sorte de peur indéfinissable qui nous poussent à ériger des défenses comme l’agressivité, la concurrence, l’égoïsme ou la déprime.
Derrière chaque défense se cache pourtant une terrible demande d’amour. C’est à cette demande d’amour qu’il faut répondre, qu’il s’agisse de nos relations, de notre travail ou de notre santé. Pas à pas, nous devons apprendre à redécouvrir notre pureté d’origine, où la peur et le jugement n’existent pas. Là, le miracle de la transformation devient possible.
Le savant ou le martyr
Chez certaines personnes, cette transformation passe par des excès voire un paroxysme pour tester les limites de l’horreur. Nous devons aussi comprendre l’attrait qu’exercent les actes extrémistes dans le contexte plus global que représente l’évolution des pratiques religieuses et culturelles et dans le nouvel environnement médiatique apparu après le 11 Septembre 2001. Cet environnement dans lequel les musulmans de la génération du millénaire sont confrontés à des défis identitaires que leurs parents n’ont pas connus. Nous pouvons endiguer cette montée de la radicalisation, des hommes comme des femmes, mais pour y parvenir, nous devons trouver dès maintenant des réponses pertinentes.
Le professeur agrégé Soufiane Zitouni, enseignant la philosophie, citoyen français de culture musulmane, se demande pourquoi tant de musulmans manquent aussi cruellement d’humour, de recul, de sérénité dès que l’on touche à un tabou, un interdit, un dogme auquel ils sont jalousement attachés. Il fait un commentaire d’un livre du psychanalyste François Roustang intitulé Comment faire rire un paranoïaque ? François Roustang y explique que nous avons tous en nous un paranoïaque qui a besoin d’ennemis identifiés pour se rassurer quant à son identité propre, parce que ses ennemis lui servent de «limites» ou de «bornes» (qu’il n’a pas pu se constituer lui-même) lui permettant imaginairement de ne pas se diluer en un chaos angoissant. Et François Roustang ajoute que ce paranoïaque en nous, manque cruellement d’humour.
Par ailleurs dans son brillant article(2) Soufiane Zitouni démontre l’ignorance de prétendus savants de l’islam. Il écrit qu’ils sont risibles ces pseudo-savants de l’islam qui connaissent si mal leur religion et son patrimoine universel ! Mais ils sont risibles tant qu’ils ne passent pas au stade de la kalachnikov ou de l’attentat dit «kamikaze» pour répondre à ceux qu’ils perçoivent comme des ennemis de l’islam. Rappelons-nous que le prophète Mohamed lui-même disait que «l’encre du savant est plus précieuse que le sang du martyr».Stéphane Charbonnier (Charb), le directeur de Charlie Hebdo assassiné, avait dans un dessin envisagé l’attaque imminente des terroristes contre son journal avant la fin janvier 2015. Il a malgré tout continué à publier des dessins satiriques contre le prophète de l’islam au nom de la liberté d’expression chère au peuple français et européen. Si Charb a voulu quitter cette vie en martyr, espérons que les gens sensés qui exercent une influence sur les peuples réalisent que lorsque nous ne comprenons pas les leçons de la vie au bon moment, la vie nous fait comprendre les mêmes leçons à un mauvais moment.
Il ne s’agit pas tant de trouver des bouc-émissaires aux maux de la société que de comprendre que la croyance en une divinité ou un symbole ne devrait pas être exprimée comme un dogme idéologique mais comme un sentiment intériorisé imprégné d’humilité. Si cette croyance est issue de source reconnue bien informée et historiquement bien étayée et si elle est pratiquée avec le respect pour les non croyants, cette conviction ne peut être atteinte par aucune caricature ou menace extérieure.
La laïcité devrait accueillir la diversité
Toutes les religions peuvent se sentir, à un moment ou un autre, victimes et voir les autres comme dangereuses. Dans ce contexte mondial, il semble que le point commun soit la perte de la transcendance pour transmettre au fil du temps ce que l’on croit sacré. La laïcité a été inventée en France pour séparer les pouvoirs de l’église et les pouvoirs de l’état. L’interprétation de ce principe est devenue complexe à tel point qu’on arrive à un laïcisme intégriste qui apparait comme un nouveau dogme de la religion des non religieux; alors que la laïcité devrait être un moyen pour tous de vivre les mêmes choses au même moment et doit s’appliquer à toutes les religions.
Devant les assauts du radicalisme musulman et l’exploitation politique des malaises et des peurs liés à l’islam, s’imposait après le 11 janvier 2015 un débat digne sur les «valeurs» de la République, sur les racines spirituelles de la France, sur la place faite aux religions, sur l’ignorance en partie responsable de la montée des intolérances. Mais ce débat sur les racines a été vite enfoui par les tenants d’un laïcisme dogmatique qui cherchent à refouler le «religieux» de l’espace public. Le journaliste Henri Tincq écrit dans slate.fr que le discours à la mode, depuis janvier, n’est plus celui de la «laïcité de combat», trop étiqueté troisième République, mais celui de la «neutralité religieuse», promue comme une nouvelle catégorie indépassable. Il affirme que pour faire face aux extrémismes religieux, la pire méthode serait de bannir le religieux de la société. Il faut au contraire l’assumer et l’inclure.
Les visiteurs anglais, américains et de nombreuses autres nationalités constatent que la France laïque se trouve à des encablures de pays anglo-saxons où l’affirmation de l’appartenance religieuse fait partie des règles élémentaires de sociabilité. Aujourd’hui dans le monde, on réclame plus de dignité humaine, plus de démocratie, plus de liberté, mais on ne connaît plus la dimension transcendantale qui les fonde. La laïcité se définissait autrefois comme le rejet de la religion catholique. Elle devrait se définir aujourd’hui par l’accueil de la diversité comme par exemple la possibilité de choisir un repas végétarien dans la cantine des écoles.
Mais comment ignorer dans le monde actuel, répond le philosophe Paul Thibault, ancien directeur de la revue Esprit, que, précisément parce qu’elles n’ont plus droit de cité, «les religions se barricadent derrière leurs certitudes». La «laïcité à la française» est un acquis irréversible et bénéfique dans ces temps de remontée des intégrismes. Mais elle ne peut plus ignorer le mode de vie des altermondialistes qui d’un coté sont de plus en plus nombreux à défendre les intérêts de la planète ou de l’autre les religions, qui elles, sont souvent présentées comme des archaïsmes ou des ferments de violence et de terrorisme. Ces religions plus ou moins dogmatiques sont un fait social et collectif qui inspire notre histoire, nos origines, nos références culturelles, mais s’éloignent de nos valeurs actuelles de civilisation tournée vers une renaissance universelle.
La France est heureusement sortie de la tutelle cléricale, mais elle ne sait toujours pas ce qu’elle doit faire de ses «groupes de conviction», comme l’observe Jean-Paul Willaime, sociologue protestant des religions. N’est-il pas temps de passer d’une «laïcité de l’ignorance» à une «laïcité de médiation», comme l’écrivait déjà, en 2002, le célèbre rapport de Régis Debray sur l’enseignement du fait religieux. Soit une conception de la laïcité qui écoute les Eglises, les religions et les nouveaux courants de pensée spirituelle mondialiste, fait passer leurs messages comme pour n’importe quel groupe de la société civile. Si elles ont des informations pertinentes à livrer aux responsables politiques sur la société, sur l’éducation, sur le statut de l’étranger, sur les questions de la famille, de la fin de vie ou de la bioéthique, pourquoi se priver de les entendre?
Et précisément parce qu’elles seront davantage reconnues et légitimées, elles pourront mieux contrôler leurs propres dérives.
Dans ce monde où les petits conflits du quotidien et les grands conflits internationaux surviennent plus souvent, on ne peut plus rester laïque ou neutre. La reconnaissance réciproque peut être le principe majeur qui devrait s’appliquer quelle que soit la complexité amenée par l’ouverture des frontières. Cette reconnaissance doit favoriser les échanges réciproques qui permettent de s’entrainer à comprendre les autres dans leurs différences et de s’adapter pour reconnaitre qu’il n’y a plus une seule vérité.
Connaitre nos émotions et affronter nos peurs
L’émotion est une façon de réagir propre à chacun, dans une situation donnée. Tout le monde éprouve des émotions, toutefois, le degré d’émotivité varie d’un individu à l’autre. Certaines personnes ont plus d’émotions négatives que d’émotions positives et inversement. La peur est comme une toxine qui traverse une grande partie de notre réflexion. Elle se nourrit de l’insécurité, le sentiment de perte, la solitude, l’insuffisance et l’attachement. Bon nombre de personnes se tourne vers les pratiques religieuses pour tempérer leurs émotions et notamment la peur de l’inconnu. Cependant la moitié de l’humanité ne pratique pas de religion. Il s’agit de transformer sa peur en moteur car en fait elle est une puissante énergie. De plus en plus de gens n’entretiennent plus le moindre rapport avec la religion de leurs ancêtres ou pratiquent encore, mais de façon tiède, sans croire à l’importance cruciale de ce qu’ils font, alors qu’ils continuent évidemment à avoir grand besoin de tendresse, de rapport compassionnel, de tolérance, d’amour car ce sont là des dimensions vitales de la vie humaine.
Frédéric Lenoir(3) dit que Les religions du passé ont en partie échoué dans leur mission de convertir le cœur de l’homme, parce qu’elles ont préféré asseoir leur emprise sur le monde plutôt que de servir l’humanité. Elles sont trop souvent devenues des lieux de pouvoir au profit de diverses communautés humaines, alors qu’elles devraient être des phares pour le monde entier. Dans la plupart des pays européens, le religieux reste dans la sphère de la pratique religieuse alors qu’en France où les églises sont des déserts, la « religiosité » est passée dans le discours politique dans lequel ceux qui veulent se faire élire formulent des phrases chocs pour plaire à l’électorat, ou lui faire peur de l’opposition pour mieux l’attirer dans ses filets. L’individu peut-il échapper à ce combat médiatique partout présent à nos yeux et nos oreilles ?
Nous sommes de nos jours devant une essentialisation d’une humanité diverse, pleine d’individus aux sensibilités différentes. Si beaucoup de monde en France se retrouvent dans des associations ouvertes à tous pour pratiquer une activité commune, c’est souvent pour sortir de leur solitude comme d’autres se retrouvent dans des églises, des mosquées, des temples, des synagogues. On constate également que de plus en plus de personnes se tournent vers une spiritualité laïque soutenue par les nouvelles sciences humaines et les pratiques comme la sophrologie, la PNL, le yoga, la méditation et autres méthodes reconnues et organisées en clubs par des fédérations nationales. Elles enseignent que si vous pouvez gagner sur votre propre mental, vous pouvez gagner sur votre monde par de constants et honnêtes efforts.
La spiritualité n’appartient pas un système religieux ou une philosophie culturelle. Elle est une fonction naturelle vivante de l’être humain. Elle est indépendante de toute croyance, religion ou dogme. Elle consiste à reconnaitre l’existence de notre Moi véritable, de notre essence, et à apprendre à nous laisser guider par elle. Cela nécessite la pratique d’une moralité spirituelle et une éthique élevée. Et sur ce point Shrii Shrii Anandamurti précise « en cas de conflit entre la morale spirituelle et la morale simple, le premier est destiné à gagner, et la raison physique et psychologique pour la victoire de la morale spirituelle est la suivante: la morale spirituelle est une force dynamique, et comme c’est une force dynamique, elle a une capacité inhérente à affaiblir l’ennemi « -.
Cet ennemi peut être aussi des croyances que l’on garde en soi. Toutefois on peut être athée et spirituel en remerciant sincèrement au fond de soi la Vie pour les bienfaits qu’elle nous apporte. La Providence se manifeste quelquefois là et au moment où on s’y attend le moins. Il est donc important de garder l’esprit ouvert par un art de vivre au 21ème siècle : être libre de conflits, conditionnements, fausses croyances, et manifester son potentiel créateur « unique ».
De grands philosophes occidentaux nous disent que pour être vraiment libre et devenir pleinement lui-même, un être humain doit chercher la vérité sans préjugés et sans œillères. Ce qui le conduit aussi à remettre en cause, de manière constructive, son héritage familial et culturel. Dans cet héritage nous comprenons aussi la religion et les peurs qui y sont souvent associées. Car à quoi sert une religion si on n’y adhère pas de tout son cœur et aussi de toute son intelligence. L’homme doit donc remettre en cause les dogmes et les croyances hérités de ses pères. Quitte ensuite à se les réapproprier. Mais ce sera alors un choix personnel, libre et conscient de l’interdépendance des nations et des cultures au XXIème siècle pour vivre harmonieusement nos différences sur cette planète Terre.
Quelles que soient nos croyances, plutôt que se recroqueviller sur notre peur des autres, il faut être plus altruiste, plus en accord avec les membres de sa famille, avec ses voisins ou avec les collègues du lieu où l’on travaille. Voilà qui est essentiel. On ne devrait pas s’endormir sur des certitudes acquises, mais recherchez toujours la vérité car la liberté commence là où l’ignorance finit. Actuellement on constate chez les musulmans de France comme chez les non musulmans une méconnaissance du régime de la laïcité. Il s’agit que chacun fasse l’effort de s’adapter pour reconnaitre qu’il n’y a plus une seule vérité.
Toutes les écoles du monde devraient favoriser les échanges réciproques les plus larges possibles qui permettent de s’entrainer à comprendre les autres dans leurs différences et que l’attitude des autres n’est que le reflet de ce que l’on est à l’intérieur de soi-même.
L’Education pour tous, c’est fabriquer de l’Union
Des jeunes au chômage dans les pays occidentaux sont saturés par l’environnement consumériste et ne voient pas leur avenir dans une société où il n’y a pas d’idéal pour le monde. Ils se tournent alors vers les mouvements fondamentalistes musulmans qui leur font croire qu’en s’impliquant activement à « la guerre sainte », ils participent à la grande Histoire de l’humanité. Mais peut-on en vouloir à ces jeunes qui ont reçu une « éducation » par les médias, notamment ceux qui font l’apologie du mal propagée dans les séries télé vue par des millions de spectateurs en direct ou en « replay » sur internet. Ces feuilletons et autres programme de téléréalité qui banalisent la parole agressive et les actes immoraux nourrissent l’imaginaire et polluent le mental des jeunes en manque de repères. L’éducation n’est pas le remplissage d’un seau, mais doit être l’éclairage d’un feu pour tous.
Chacun à un rôle à jouer pour construire une société saine et s’il peut arriver que les autres nous traitent comme moins qu’ordinaire, essayons de le voir comme une opportunité que nous devons réaliser notre vraie valeur. Nous faisons les choses pas pour faire plaisir aux autres ou pour prouver qu’ils ont tort, mais pour devenir plus riche spirituellement dans le processus. La réalisation de soi n’est pas mesurée par le QI ou même par le Quotien Emotionnel mais elle vient embrasser la vie dans toute sa plénitude. Je crois que c’est ainsi que nous grandissons en stature en tant qu’êtres humains.
Il s’agit de faire ressortir les fausses croyances qui nous bloquent dans des comportements nocifs et de rendre plus consistant le concept de citoyenneté pour tous. C’est pourquoi de plus en plus de leaders religieux et laïcs dans le monde incitent à revisiter l’éducation pour tous, à tout âge, à l’école, et aussi dans les associations de quartier. Dans chaque famille faire l’éducation pour que l’humanité redécouvre des valeurs morales essentielles afin de construire un monde où il soit possible de vivre ensemble: le respect de l’autre, la justice, l’amour, la vérité… Il faut aussi aller chercher des réponses dans l’utilisation qui est faite d’internet et autres nouveaux médias. Cette toile mondiale, qui accélère le temps, peut être le meilleur outil d’éducation pour éclairer les consciences mais aussi le pire moyen pour propager l’horreur. Que ce soit Daesh, des politiciens ou des acteurs, tous en usent pour créer des émotions fortes, pour faire passer un message ou une volonté. Il est urgent d’apprendre à l’école à lire internet et à l’utiliser avec discernement.
Dans le changement, nous avons besoin de guides responsables de la transmission d’un savoir. Ceux-ci doivent considérer que nous avons tous besoin de reconnaissance, nous ne supportons pas qu’on nous critique et qu’on nous insulte mais ce besoin et cette aversion règnent en tyran à l’intérieur de nous. Nous sommes tous en quête d’un regard approbateur, d’une bonne réputation. A l’inverse nous sommes bouleversés par un reproche, même s’il vient d’un inconnu. Ce comportement est normal dans l’enfance mais ce qui est ordinaire chez l’enfant ne l’est pas chez l’adulte. D’autant moins si ces adultes sont insécurisés par un manque de repères intellectuel ou philosophique ou par un manque d’enseignements spirituels qui n’aient pas été déformés au cours de la transmission ou interprétés par différents courants de pensée.
N’en déplaise à ceux qui voudraient voir se dessiner dans le chaos du monde une guerre de civilisations entre l’occident chrétien et le monde arabo-musulman, les rapports de l’ONG Human Right Watch montrent que les premières victimes de Daesh et Boko Aram sont musulmanes. C’est pourquoi le Président Égyptien Al-SISI durant son allocution le 28 décembre 2014 aux savants musulmans de l’Université d’AL-Azhar en Égypte ose dire avec courage le besoin d’un changement dans la religion parce que la nation islamique est déchirée par l’extrémisme.
Mon propos n’est pas ici de hiérarchiser ou d’entrer en guerre des valeurs mais bien d’essayer de comprendre ce qui nous sépare et en quoi nous sommes réconciliables ou au moins connectables. Il s’agit d’entrer dans le détail pour dissiper les malentendus voire l’ignorance sans perdre de vue les principes universels qui régissent le monde. Je pense pour ma part que nous sommes tous reliés, non seulement les uns aux autres mais également à notre Moi supérieur et à tout l’Univers. Pouvoir ressentir cette connexion nous permet de nous élever au-dessus des tracas de la vie quotidienne pour avoir une plus grande perspective. Cela nous ouvre également à une spiritualité laïque qui peut apporter le réconfort et la joie dans notre vie.
Créez le monde paradisiaque dont vous rêvez !
Par expérience, je rejoins bon nombre de philosophes de tous les temps pour dire que le plus important est que l’on devient ce à quoi on pense le plus souvent. Prabbat Rainjan SARKAR, auteur de la Théorie socio-economique de l’Utilisation Progressiste des biens (prout en anglais) ajoute que « dans la Nature de l’être humain il y a une soif d’infini. » et Frédéric Lenoir philosophe et praticien néo-humaniste de poursuivre «La connaissance de vous-mêmes et du monde vous rendra libres et capables de faire les justes choix pour mener une vie bonne. Mais rappelez-vous que la connaissance de soi est la plus importante. C’est pourquoi un ancien Maître de la sagesse disait : « Connais-toi toi-même, et tu connaitras le monde et les dieux » (inscription du Temple de Delphes). Cette connaissance devrait inclure le fait que les capacités de chacun ne sont pas limitées mais que l’on peut changer grâce aux principes universels de l’attraction.
Quand on s’engage sur le chemin spirituel, on est souvent incompris, parfois accusé de devenir égocentrique. Ceci n’est plus vrai lorsque notre pratique n’est pas dogmatique, qu’elle n’est pas empreinte de bigoterie mais que l’on réalise vraiment que le moi change et en perdant ses frontières, il se mêle au courant de la vie. A ce moment là, tout ce qui est autour devient une extension de soi-même. Lorsqu’on a atteint ce point on ressent la joie ou la douleur de l’autre comme la sienne propre et enfin on comprend qu’une sympathie commune relie tout le monde. Personne ne peut vous empêcher de vivre cette vérité à votre manière. L’intérêt change d’objet, tourné auparavant vers le « moi », il commence à se diriger vers le « nous », la conscience collective qui relie tout le monde. Sur le plan pratique cela signifie rechercher les objectifs primaire que sont : l’accord, le consensus et la réconciliation.
J’ai occupé de nombreux emplois variés et j’ai travaillé dans différentes parties du monde, je peux affirmer que si nous prenons le risque de connaitre, de marcher, de partir, de changer, la vie nous guidera toujours vers le meilleur. Je pense qu’il faut apprendre non seulement à se libérer de tout ce qui nous limite et nous conditionne dans notre corps et notre psychisme, mais aussi du conditionnement familial et social dont nous avons hérité. Il vient un âge où l’adulte doit passer au crible de sa raison et de l’expérience tout ce qui lui a été transmis pour en vérifier le bien-fondé. C’est nécessaire à la quête de la raison-sagesse parce que chaque groupe humain transmet des croyances et des valeurs qui lui sont propres, mais qui ne sont sans préjugés ni sans à priori. Certaines d’entre elles sont erronées, d’autres inadaptées aux défis du temps présent, d’autres limitées, d’autres encore inappropriées au caractère ou au destin de certains individus. Afin de sortir des dogmes plus ou moins ancrés pour se protéger des influences de la diversité, il s’agit de rechercher ce qu’il y a de commun dans les êtres humains.
Mon expérience m’a permis de vérifier l’adage ‘quand on veut, on peut’ quel que soit son origine ou son groupe d’appartenance. Même dans les cités de banlieues réputées difficiles, chacun peut et doit faire sa part d’efforts pour sortir de sa condition sociale. Il y a un devoir de progrès personnel comme l’exprime Jacques Attali dans son livre Devenir soi(Fayard) pour ne pas devenir un résigné-réclamant « Prenez le pouvoir sur votre vie. Il est possible, où que l’on soit, qui que l’on soit, de faire le métier dont on rêve, d’apprendre ce qu’on veut apprendre, de choisir librement son apparence, ses amours, sa sexualité, son lieu de vie, sa langue, de trouver et d’assumer qui on est vraiment. » De nombreux exemples montrent que des jeunes issus de famille modeste peuvent réaliser des réussites professionnelles et sociales élevées.
Qu’est-ce qui nous empêche d’avancer ?
C’est bien beau tout ça, on a envie de faire des choses positives mais quelquefois notre mental nous freine, je suis un être humain tout à fait capable de réaliser ce que je décide vraiment de réaliser. Je contiens la vie en moi, qui me traverse, me soutient, m’anime. Alors, qu’est-ce qui m’arrête ? Mes croyances ! Oui, ce sont mes croyances limitantes, surtout les sournoises, celles que je ne vois pas, celles qui prétendent me « protéger » parce que les « risques » que je voudrais prendre me sortiraient de ma zone de confort et que j’ai peur de l’inconnu ! Ou plutôt, mon ego a peur de l’inconnu.
Alors je mets l’ego de côté, tel un singe facétieux que j’attache à son poteau. La culpabilité me figerait sur place et, de toute façon, un autre singe vengeur apparaîtrait, parce qu’on ne peut jamais se débarrasser de cet encombrant compagnon de voyage. Je caresse mon singe facétieux dans le sens du poil, je l’accepte tel qu’il est, je lui parle gentiment et je le mets de côté. Ainsi la voie se dégage.
Maintenant que j’ai neutralisé mon ego, que suis-je censé faire ?
Repérer les situations de votre vie où vous usez déjà de votre Pouvoir Personnel va vous permettre de mieux l’apprivoiser et par conséquent de mieux le déployer. Repérer les situations de votre vie où, à l’inverse, vous négligez votre pouvoir intérieur vous permettra de commencer à mieux l’utiliser.
Le Pouvoir Personnel n’est pas la volonté absolue de dominer autrui. Comme l’écrit Paulo Coelho, « Celui qui est capable de maîtriser son coeur est capable de conquérir le monde ». On ne conquiert pas le monde en tentant de maitriser les autres. On le conquiert en se maitrisant soi-même. Ainsi, déployer son Pouvoir Personnel implique d’apprendre à se connaître soi-même, à se dominer soi-même et à optimiser ses compétences et non d’aller s’occuper des affaires des autres pour essayer de les diriger.
Le Pouvoir Personnel n’est pas non plus « être prêt à tout pour atteindre ses buts au mépris des autres ». Le Pouvoir Personnel n’a rien à voir avec la manipulation des autres et le dédain de leurs intérêts pour atteindre nos propres fins. Au contraire, plus votre Pouvoir Personnel augmentera, plus il vous permettra de prendre en considération les besoins des autres et de les intégrer facilement dans l’atteinte de vos rêves.
Alors oui, maintenant je suis aux commandes de ma vie, oui c’est ma tête pensante qui choisit mes buts avec bon sens et joie. C’est moi et personne d’autre qui suis responsable de mon bonheur – et de mon malheur. J’accepte aussi que je puisse être lumineux(se) ET réussir.
Le vivre ensemble est-il possible partout et avec tout le monde?
Oui, à condition de se détacher de son ego dit Sylvie Roche sur son site aimer-la-vie.com. Penser que nous ne sommes pas le centre du monde et que les évènements ou les attitudes de ceux qui nous entourent sont bien rarement dirigées contre nous. Quelqu’un peut nous faire du mal, on peut connaître l’injustice ou la perte, on peut manquer d’amour… mais c’est notre manière de recevoir les actes d’autrui qui génère de la souffrance… ou pas.
La plupart du temps, celui qui fait souffrir souffre lui-même et “arrose” ceux qui sont autour de lui de sa souffrance. Le meilleur moyen de se protéger est sans doute de considérer que les paroles d’une telle personne sont des mots qu’elle se dit à elle-même. On comprend mieux sa souffrance ainsi et on ne se sent pas touché. Cette attitude permet aussi de surmonter les injustices. C’est essentiel quand on sait qu’elles ont un fort pouvoir toxique sur l’estime de soi. Bizarrement, la victime d’une injustice peut se sentir coupable et honteuse. Avoir conscience que ce n’est pas elle en tant qu’être qui est visée lui permettra de ne pas perdre confiance en elle et de faire valoir ses droits.
L’acceptation revient donc tout simplement à lâcher prise et à accueillir la réalité… non telle qu’on la voudrait mais telle qu’elle est. L’intérêt d’une telle attitude est de nous “décrocher” de la souffrance, toujours liée au refus des faits et de l’environnement, humain ou non. Et de garder l’esprit clair afin de sortir rapidement d’une situation douloureuse.
Comment permettre à chacun, quelles que soient son origine et ses croyances, de s’intégrer dans une société, de vivre ensemble dans une nation et une république multicolores et multiculturelle ? Olivier Bobineau(4), sociologue des religions et de la laïcité dit « Je défends aujourd’hui la notion de « créolisation » des identités, qui peut se définir comme la rencontre de différentes cultures en un lieu précis, générant de la confiance, de la paix, autour du langage et d’une interculturalité. Ce n’est pas de l’idéalisme : il existe beaucoup d’exemples de « créolisation ». C’est une autre manière d’envisager le modèle d’intégration républicaine. On ne peut pas complètement ignorer l’identité, l’histoire, l’émotion des individus. Elles pourraient être prises en compte dès lors qu’elles ne troublent pas l’ordre public et ne remettent pas en cause le régime de la laïcité ».
Pour réaliser ce changement il faut de la bienveillance collective, des efforts de chacun et de la rigueur personnelle. Permettre la rencontre de socialisation dans chaque quartier devrait être une attitude spontanée. Il faudrait créer davantage d’écoles des parents, accueillantes pour toutes les familles. Pour les plus modestes, sous forme d’atelier de savoirs sociolinguistiques, ou des cours de français langue étrangère, pour favoriser une meilleure intégration des peuples d’origine variée vivant en France.
J’ai vu dans ce type de cours et ateliers que j’anime, les participants de différentes cultures et de croyances très différentes s’entraider. Je pense qu’à terme les monothéismes n’ont pas d’autre solution que de se réconcilier avec le cosmos. De se régénérer et d’accepter l’évolution au lieu de la nier. De faire voler en éclats les barrières de pacotille entre la religion et l’univers. Dans le microcosme en chacun nous et le macrocosme dans l’espace illimité, nous ne sommes pas seuls et sans aide, la Force qui guide les étoiles nous guide aussi (P.R. Sarkar). Il suffit de s’y connecter avec humilité et persévérance pour devenir soi et mieux comprendre les autres.
Le succès est à portée de tous, chaque être est doté d’un don qui lui permet d’être un soutien, une consolation et une lumière pour les autres. Et chacun présente aussi en lui une faille, une fêlure, une fragilité qui réclame l’aide d’autrui. Il convient alors de considérer les autres comme une extension de soi-même. Et par là même l’empathie devient le talent le plus précieux de l’être humain. L’écoute, la gentillesse, l’humour mettent de l’huile dans les rouages de la communication.
Peut-on rire de tout, avec n’importe qui ?
Ce faisant, n’oublions pas que rien n’est pire qu’un homme sans humour, qui ne voit dans l’existence que le sérieux, le tragique ou l’utile. L’humour ne sert à rien, mais il n’y a rien de plus indispensable à une existence heureuse. Pour certains, rire en groupe des choses simples, banales, peut être même une thérapie qui contribue au développement personnel. Rire de soi est un signe de bonne santé. Mais si l’humour revêt une forme de violence, doit-on réagir par la violence ? Pas avec n’importe qui semble dire le pape François 1er: « On ne peut pas réagir avec violence. Mais si mon grand ami insulte ma maman, alors il peut s’attendre à recevoir un coup de poing». ». Un coup contre le caractère blasphématoire de Charlie Hebdo et non entre « intouchables » ! En tous cas, l’humour permet de mieux accueillir les évènements difficiles qui surviennent.
Une mère sermonne son garçon : Si tu n’es pas sage, tu n’iras pas au ciel.
– Le ciel gris ou le ciel bleu ?
– Ecoute, si tu n’es pas sage, tu iras en enfer
Le garçon réfléchit quelques secondes :
– Et qu’est-ce que je dois faire pour aller au cirque ?
Des notions religieuses s’imprègnent dans notre vie sans y prêter attention. Le fait religieux perdure dans toutes les cultures et pourtant concernant Dieu ou l’Absolu, nul ne peut en avoir une claire compréhension, nul ne peut prétendre les posséder car elle échappe à notre entendement. Nul ne peut changer seul la vie et le monde, mais chacun peut changer ses croyances et sa façon de vivre. Ce qui est transmis dans chaque culture ou civilisation n’est toujours qu’un point de vue partiel et limité. Ceux qui sont enfermés dans une posture dogmatique sont sûrs du contraire et leur cœur ne peut accueillir la vie avec humilité et comprendre les autres dans un véritable respect. Le bonheur et le malheur sont à l’intérieur de nous. Le paradis et l’enfer n’existe qu’en nous.
Rappelons enfin que le journal Charlie Hebdo qui critiquait le discours de masse, qui contestait les pouvoirs en place et les symboles, n’était jusqu’en décembre 2014 soutenu que par peu de lecteurs. Cette publication subversive n’apporte que peu de contribution à l’élévation de la conscience collective vers un monde plus fraternel. Contrairement au grand sociologue Marcel Mauss, moins connu actuellement que le journal précité, qui concluait ainsi son Essai sur le don publié en 1925: « Soit les hommes s’écartent, se méfient, et c’est la guerre. Soit ils se traitent bien, se confient et c’est la paix ».
Évitons donc la critique systématique, non constructive et qui va à l’encontre des normes éthiques et morales. Evitons les insultes balancées à tous vents qui sont souvent l’expression de nos manques et de nos faiblesses. Il s’agit plutôt de chasser le doute qui nous rend incapables de faire confiance à nos propres capacités ; qui nous rend incapables de nous appuyer sur les autres et de saisir les mains tendues ; qui détruit la foi spontanée que l’enfant, à l’intérieur de chacun de nous, a envers la vie et qui est un don si précieux.
L’estime de soi progresse de concert avec nos actions quotidiennes de service aux autres dans un esprit désintéressé, pour s’entraider vers une meilleure confiance en soi et en l’autre. Quelles que soient notre origine, nos croyances, notre religion, nos passions, le chemin d’élévation pour soi, pour l’humanité et pour la planète, c’est d’apprendre constamment, c’est sortir de votre zone de confort. L’ego doit être au service de l’âme et non l’inverse. Et en laissant briller notre propre lumière, nous donnons inconsciemment aux autres la permission de faire de même. En nous libérant de notre propre peur, notre rayonnement automatiquement libère les autres (5). Il suffit de le vouloir vraiment soi-même et de le décider ensemble de toutes parts en ce monde. Ce faisant, nous pouvons construire une vraie Renaissance Universelle.
Henry Darmony
Janvier 2015
(1) Alain Boudet, Docteur en Sciences Physiques et thérapeute psycho-corporel, Enseignant
(2) Paru dans le journal libération du 14 janvier 2015
(3) Ses ouvrages et conférences sur www.fredericlenoir.com
(4) Olivier Bobineau est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont Musulmans, une menace pour la République ? (Desclée de Brouwer, 2012) et l’Avenir en question : la fin des promesses ? Religion et politique face à l’imprévisible (Armand Colin, 2013)
(5) Marianne Williamson, conférencière internationale, est à la tête de nombreuses associations d’aide aux malades et déshérités, et préside l’Alliance pour la paix, une association à but non lucratif qui vise à insuffler plus de spiritualité dans la politique.
Vous aussi vous voulez changer le monde ?
Enfin, vous aimeriez bien… alors rejoignons le questionnement de Nathalie Decottégnie (etreproactif.com):
- Quel tout petit pas allez-vous faire aujourd’hui pour vous rapprocher de votre véritable nature, de vos vraies envies qui ne demandent qu’à émerger ?
- Quelle année allez-vous vous créer qui soit digne de vos idéaux, de vos rêves ?
- Quelle « vraie vie » allez-vous vivre vraiment ?
- quels plaisirs authentiques allez-vous vous accorder, ceux qui vous font vibrer ?
- Quelle idée vous traverse là tout de suite ? (et où vous entendez la phrase traitresse : « non, ce n’est pas raisonnable, non pas possible » …) (c’est justement là qu’il vous faut creuser).
- Quel grand désir vous fait peur ? Là où est votre plus grande peur, là est aussi votre plus grande source de joie (lorsque vous aurez traversé la peur).
« Human society is one and indivisible. Keeping this supreme truth ever fixed in one vision, One will have to think of promoting human welfare and love for humanity. – Shrii P.R. Sarkar