La chute du capitalisme est-elle inéluctable ?
Ce monde est en souffrance, il va de plus en plus mal. Et il est urgent d’ouvrir les yeux à ce propos ! Réchauffement climatique, désastre écologique, agriculture et élevage intensifs, surmédicalisation, extrémismes religieux et / ou politiques, crise économique, « flicage » (biométrique notamment), formatage des esprits et des consciences laissent présager des catastrophes.
Des temps difficiles se préparent et même, ils sont déjà là. La « crise » actuelle n’est que l’avant-goût d’un choc important entre peuples et nations, religions et cultures.
Concernant l’économie, il est important de poser les problèmes de manière réelle et concrète certes mais on doit l’aborder en y introduisant de l’éthique, de la morale. A contrario, penser que l’économie est une science, c’est un acte théologique voire religieux. En fait, les processus économiques sont tous indissociablement, historiques, culturels, sociaux, politiques.
En économie, nous sommes arrivés à un point de bifurcation entre deux points de vue:
– On peut penser le capital comme patrimoine avec la possibilité d’interroger les inégalités elles-mêmes, mais cela ne permet pas de porter la question au cœur du capitalisme.
– On peut penser le capital comme rapport social de domination.
L’inégalité de la propriété du capital n’est pas seulement en termes d’argent et de pouvoir d’achat, c’est d’abord une inégalité de pouvoir qui se joue dans les relations, dans le financement des partis mais aussi dans les relations interentreprises selon le pouvoir de propriété au sein de l’entreprise.
On sait que les relations de propriété sont compliquées et toujours violentes. Pour dépasser la notion de propriété privée et reprendre le contrôle du capitalisme il faut la transparence dans les comptes de la société, dans la gestion de l’entreprise. Pour bien vivre dans une société apaisée, il faudrait une plus grande implication des salariés dans les conseils d’entreprise avec un droit de vote suffisant.
On a besoin aussi d’égalité face à l’impôt, de la justice fiscale et financière sur les revenus du patrimoine. C’est dans ces conditions qu’on obtient une plus grande implication des salariés qui peuvent s’appuyer sur cette transparence pour atteindre un partage du pouvoir au sein des entreprises privées.
Le capitalisme mérite t-il seulement une bonne correction ?
Chaque société construit sa notion du capital, il n’y a pas de capital naturel, ce sont des rapports de propriété. Dans la propriété de ressources naturelles ou intellectuelles il s’agit de répartir les pouvoirs avec les ayant droits en étant vigilant sur les détenteurs qui ont tendance à vouloir défendre leur extension à leurs droits de propriété au nom de l’intérêt général avec parfois un degré de mauvaise foi qui dépasse l’entendement car il est assez considérable. Il faut alors revoir le pouvoir et la gouvernance dans l’entreprise à la racine avec le droit de vote des salariés et des apporteurs de capital au conseil d’administration selon un modèle de société coopérative.
Les entreprises jouent le jeu du capitalisme les unes contre les autres.
Le discours néo libéral qui s’y entend dans le travestissement de la réalité a sa manière bien à lui de dire les choses : attractivité du territoire. Ce qui revient à dire la reddition de la puissance publique à la puissance privée au nom du capital. Ainsi les dirigeants d’entreprises font du chantage en disant baissez les impôts sinon je m’en vais à l’étranger, donnez nous la flexibilité de l’emploi sinon je ferme ma boite, etc.
Les dirigeants des grandes entreprises ont les moyens de ce chantage car ils possèdent les moyens objectifs de ces pressions tels qu’ils sont déposés dans la structure du capitalisme et la puissance du capital. Le pouvoir politique est dès lors amoindri, doit-il pour autant se rouler par terre au pied d’un grand dominateur ? Les capitalistes ne bougeront pas pour stimuler l’économie tant qu’ils auront le sentiment qu’ils peuvent obtenir davantage.
Quel que soit le système politique au pouvoir dans chaque pays de l’Europe, le régime institutionnel de l’Europe actuel empêche de mettre fin aux injustices de l’optimisation fiscale qui fait fuir les capitaux vers un autre pays que celui où ils ont été généré. Quel que soit le parti politique au pouvoir, il se comporte de la même façon qu’un autre et finit par se mettre dans cette stratégie de vouloir sauver sa peau en essayant de trouver sa niche dans le système de domination global ; sauf que l’avenir n’est pas dans l’évasion fiscale mais dans la redistribution équitable des biens à ceux qui ont contribué à les produire.
Il faut être beaucoup plus sévère sur les grands groupes qui ont un abus de position dominante et qui abusent de leurs pouvoirs comme Microsoft, Amazon, Google et d’autres grandes multinationales. Les forces économiques ne peuvent pas se réguler toutes seules. L’Europe et les Etats-Unis d’Amérique devraient établir des règles fiscales pour éviter l’indécence qu’est la fuite du capital vers un autre pays pour échapper à l’imposition sur le patrimoine physique et financier.
Les changements viendront-ils d’eux-mêmes ?
Tant qu’on n’a pas la possibilité sur un petit noyau de pays européen de prendre des décisions à la majorité, il n’y a aucune chance que cela change. Cette situation est produite par l’absence d’institutions démocratiques au niveau européen avec une communauté politique intégrée européenne véritable.
Pour relancer l’économie, il faut faciliter l’entrée sur le marché de nouveaux entrepreneurs, par moins de réglementations, par une administration efficace qui encourage à la création d’emploi. Au lieu d’une austérité budgétaire, il faut faciliter l’accès aux prêts bancaires et autres fonds privés pour stimuler la créativité individuelle et la croissance de l’économie réelle.
Tant que la compétition entre pays / continents est exacerbée par des forces financières dominantes et que l’écart entre les riches et les pauvres ne sera pas réduit à une dimension plus morale, le monde sera de plus en plus en déséquilibre, ce qui génère des conflits incontrôlables. Le système capitaliste ultra libéral ne survivra pas aux contestations des peuples luttant contre l’injustice et contre les blocages crées par une alliance entre le politique et l’oligarchie capitaliste.
Cette alliance se renforcera car on ne peut croire que les dirigeants de ce monde n’aient pas prévu de plan B. La crise financière et économique récente n’a-t-elle pas été récupérée pour servir de prétexte à une reprise en main « musclée » de cette dernière ?
Cependant un nouvel ordre mondial pourrait être favorisé par un phénomène astrophysique ayant des répercutions climatiques d’une ampleur considérable, mettant à mal les forces de l’ombre.
Auquel de ces deux groupes appartiendrez-vous ce jour-là ?
Pour y réfléchir, des solutions sont proposées dans la Théorie de l’Utilisation Progressiste dont vous pouvez lire des extraits sur www.planete-pour-tous.net
Henry Darmony
23 mars 2015
« As material wealth is limited, over-abundance for one leads to crippling scarcity for others. These infinite human longings can be fulfilled only through psychic and spiritual wealth« . (Prabbat Rainjan SARKAR)