Pour une Renaissance Universelle

Exigence Pratico-Morale et Rationalité dans les Politiques de la Terre

Pour une libération définitive de tout ce qui nous plombe le moral, pour la reconstruction d’un monde durable, nous devrions mettre en pratique une spiritualité avec une approche novatrice appliquée sans dogme. Une des tâches les plus urgentes est de multiplier les efforts vers un Nouvel Humanisme. Cela devient possible au 21ème siècle avec les progrès de la science à condition d’exercer convenablement la raison et la créativité. Pour cela, il y a lieu de favoriser l’émergence d’une conscience éthique globale et spirituelle qui permettra à tous de vivre correctement sur notre planète sans sacrifier la capacité des générations futures à répondre à leurs besoins vitaux. Pour arriver à ce renouveau collectivement, des étapes sont à franchir.

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Le dogme, obstacle aux valeurs humanistes universelles.

Nous devons remettre en cause certains dogmes du capitalisme mondial. Il s’agit d’abord de bien comprendre que l’opinion publique se fabrique : Les nouvelles formes de puissance (IA), de pouvoir et de gouvernance entre les entreprises de la BigTech et les États influencent le monde. La rhétorique générale de la peur, de l’antagonisme d’intérêts, de la fabrique de la crise, est une fabrication politique du discours qui distille des dangers et qui installe une ambiance, un sentiment d’insécurité. Il faut prendre du recul et de la distance pour analyser l’idéologie sous-jacente qui produit de la peur voire de la terreur dans le public. Une renaissance universelle ne peut se faire que sur la base fondamentale d’une société qui permette la confiance, le progrès spirituel sans dogme et qui bénéficie à toute l’Humanité.     

Une nouvelle perception du monde apparaît, plus systémique offrant de nouvelles bases de réflexion pour les sociétés du 21e siècle. Durant les vingt-cinq dernières années, les découvertes du réglage fin de l’Univers et de la complexité du vivant, se sont succédées. D’après Michel-Yves Bolloré (ingénieur en informatique) et Olivier Bonnassies (polytechnicien), l’avancement des recherches scientifiques nous montrent que des données initiales de l’univers et des lois de la physique et de la biologie est totalement hallucinant. Cette finesse de fonctionnement de l’Univers peut difficilement s’expliquer en dehors du réglage par une Intelligence supérieure et une volonté suprême. La synthèse de ces connaissances nouvelles sont venues dynamiter les certitudes ancrées dans l’esprit collectif du XXe siècle, au point que l’on peut dire aujourd’hui que le matérialisme, qui n’a jamais été qu’une croyance comme une autre, est en passe de devenir une croyance irrationnelle.

Si cette irrationalité ne se voit pas encore d’une manière évidente, c’est que des médias cyniques et affairistes sont à la manœuvre pour contrôler le temps disponible de notre cerveau. Il y a lieu de garder l’esprit ouvert. Il y a une cinquantaine d’années, P.R. Sarkar nous expliquait déjà qu’il y a dans l’être humain une soif d’illimité, pourtant la civilisation occidentale à travers la publicité transforme cette soif d’être en soif d’avoir, ce qui fait de l’individu une sorte d’esclave.

Malgré tout, les changements sociétaux avancent mais par mouvements saccadés successifs. Michel Fromager (anthropologue social) nous rappelle que « L’être humain dans sa plénitude ne s’épanouit certainement pas dans seulement deux dimensions » – un aspect physique (le corps) et un aspect psychologique (l’âme) – mais « à partir du moment où il a accès à sa troisième dimension, celle que l’on qualifie d’ordinaire de spirituelle ». Selon les écoles spiritualistes, l’esprit est un principe transcendant pourvu d’une existence autonome. L’anthropologue nous dit que l’humanité a oublié le secret fondamental de son essence, en oubliant l’esprit, l’homme ne se connaît plus.

Cette troisième dimension de l’homme qu’est l’Esprit concerne la réalité et la nature de l’Être essentiel vivant en chacun. Elle devrait être développée dès l’enfance par l’école et les organisations d’éducation populaire pour satisfaire la soif d’expansion naturelle inhérente à la nature humaine. Dans les écoles du Nouvel Humanisme, les sciences de la nature ont une place importante dans les programmes. Intégrés aux matières cognitives, on enseigne notamment des exercices comme la concentration, la respiration consciente qui amènent au retour sur soi, l’entraide entre les apprenants. Cette soif d’expansion peut être étanchée partiellement par la littérature, la poésie et la pratique des arts dans lesquels la créativité individuelle et la sensibilité à la beauté du monde sont exercés, comme jouer d’un instrument de musique. La combinaison de la danse, du chant et de la musique instrumentale crée une atmosphère qui élève l’esprit subtile.
De même dans l’environnement familial, on doit enseigner aux enfants la gratitude, la notion de bien et de mal et la loi de l’attraction, comment respecter les autres et partager avec eux, s’ancrer dans le moment présent et oser être soi-même.

Déjà dans ses principes de philosophie (1644) René Descartes compare la philosophie à « un arbre dont les racines sont la métaphysique ». Son projet cartésien s’inscrit dans une conception morale de la recherche de la vérité. Certes la paix intérieure sans cesse recherchée, plus ou moins consciemment, nécessite un retour sur le soi mais la sérénité quotidienne de chacun.e ne peut être atteinte qu’avec certaines conditions : la liberté de penser et de cultiver son intériorité, la sécurité dans son environnement économique et social, le bien-être et la relation honnête et féconde avec les autres êtres vivants.

Le vivant se trouve dans le grand Tout, dans toutes ses dimensions, du minéral au végétal, de l’animal à l’humain, de l’univers à la grande intelligence cosmique. Il était culturel, en Occident, d’attribuer une conscience intelligente au seul cerveau humain et de considérer que les autres règnes de la nature, autant que l’univers, en étaient totalement dépourvus. Des recherches, les plus récentes, s’orientent vers la conscience ou l’intelligence des plantes, autant que sur celles de l’univers dans sa globalité. Cette réalité spirituelle de notre monde pour dépasser les limitations humaines et découvrir l’horizon d’une vie illimitée est appelé par P.R. Sarkar le Neo-Humanisme (2). Nous sommes tous reliés les uns aux autres, c’est toutefois à chacun d’entre nous de le vivre réellement. (Lire le chapitre Le Neo-humanisme en action ci-après).

Grâce aux progrès de la science physique, la vision matérialiste aurait peu à peu été remise en question pour laisser place à un nouveau paradigme entraînant un nouveau futur dans lequel l’être humain a retrouvé son âme et le potentiel extraordinaire de sa conscience. Ainsi s’exprime Philippe Guillemant, ingénieur physicien au CNRS, dans son dernier livre Le grand virage de l’humanité (2021). Il donne notamment une explication rationnelle de la synchronicité et débouche sur un véritable  » pont  » entre la Science et la Spiritualité. 

P.R. Sarkar lui, par sa vaste connaissance dans de nombreux domaines des humanités, fait une analyse fine de l’Histoire du monde. Il affirme que l’on peut comprendre l’histoire comme la domination cyclique des différentes classes de la société. Son concept de classe est cependant différent de l’idée matérialiste que l’on s’en fait. Sarkar définit la classe en fonction des caractéristiques mentales qui prédominent dans une société, et non de considérations matérialistes. Il appelle la classe des personnes les plus élevées les sadvipras. Lire l’explication des différentes classes dans La vision de la TUP, théorie de l’Utilisation Progressiste/démocratie économique (1).

L’idée de l’économie selon l’Utilisation Progressiste est de fournir un niveau de vie satisfaisant à tous sur cette planète, et de veiller à ce que le pouvoir économique ne soit pas concentré entre les mains de quelques-uns. P.R.Sarkar a enseigné que le développement spirituel ne peut se faire indépendamment de la société. Il a également dit que les sadvipras, les véritables intellectuels des générations futures, seraient des leaders moraux, imperméables à toutes formes de corruption. Les sadvipras seraient reconnus comme des combattants moraux bien équilibrés, capables de faire face aux problèmes auxquels l’humanité est confrontée.

Les auteurs cités ci-avant prennent de la hauteur pour faire une macro analyse de l’Histoire et insuffler une vision sur des sujets essentiels concernant la gestion de l’économie et des finances mondiales, de l’éducation à apporter aux générations futures qui dirigeront l’avenir de la planète. L’éducation ordinaire ne suffit pas, Sarkar nous dit qu’il faut élever le niveau d’éducation, le niveau de moralité et de conscience socio-économique, pour que de vrais meneurs (les sadvipras) dotés d’un esprit de service – social, intellectuel, spirituel –, au-delà de leur propre groupe, puissent émerger de ce public et servir sincèrement la société.

L’humanité semble condamnée à vivre perpétuellement entre conflits et intermèdes pacifiques. Des sociologues et spiritualistes se référant à la philosophie du yoga et des védas, disent que les individus et la société évoluent selon un cycle de trois phases récurrentes plus ou moins longues : la création ensuite la préservation puis la destruction. Ces trois éléments sont des forces à l’œuvre dans le monde. La compréhension de ces phases successives nous aide à appréhender d’une manière subtile la vraie nature de l’univers. Tout ce qui se passe dans l’univers se produit grâce à ces trois caractéristiques de la nature divine des êtres et des choses.   

Selon des savants en cosmogonie ancienne indienne, nous nous trouvons pour l’instant à la fin de l’ère du Kali Yuga, stade de l’égo ignorant et nous allons vers une nouvelle ère de conscience plus éveillée. Durant la période de Kali Yuga, qui aura duré 2400 ans, la population humaine est confrontée à d’énormes conflits et à une grande confusion. Une période où l’homme devient matérialiste et s’éloigne de plus en plus de son âme. Tout indique que cette période arrive bientôt à sa fin. Une nouvelle ère, appelée le Satya yuga (l’âge d’or), dans laquelle des circonstances nous permettront de faire le chemin vers la conscience de notre nature énergétique, de notre appartenance à l’Univers, de la connexion à notre part divine.

Il est important de comprendre que les yugas n’existent pas dans le monde extérieur, ils sont ancrés dans la psychologie même des êtres humains. Je remarque en tant qu’enseignant et pratiquant le yoga, un besoin très fort chez les gens de donner à leur existence terrestre une dimension spirituelle. La méditation est importante dans cette phase de transition, il convient d’y consacrer beaucoup d’attention. La méditation du yoga est essentielle pour arriver à une transformation. Dans l’un de ses discours, P.R. Sarkar a dit que le Satya yuga commencera dès que vous aurez implémenté l’idéologie socio-économique de la Théorie de l’Utilisation Progressiste (31 décembre 1978 – Patna, Inde).

On constate partout dans le monde que nous sommes entrés dans une période de destruction accélérée : Les conflits armés sont plus violents et des tensions militaires sont exacerbées, l’accélération des perturbations que sont l’artificialisation de la surface de la Terre, l’épuisement des ressources naturelles, le climat de la planète et la biodiversité sont en péril. Aussi les valeurs morales sont en déliquescence, la pauvreté, la violence – physique, verbale, pornographique, audiovisuelle … et la criminalité sévissent partout dans le monde, la consommation de drogues augmente, ainsi que le racisme et le sexisme, l’incompréhension conduisant à des conflits  interpersonnels …, tant de situations créant de l’anxiété et des troubles psycho-émotionnels chez des individus qui sont alors amenés à se recroqueviller sur eux-mêmes. Comment agir face à cette destruction ?

Il faut s’interroger sur la question fondamentale de l’idéologie du progrès comme celle de la croissance illimitée. Les ploutocrates pensent qu’on doit produire plus, consommer plus car c’est le moteur de l’économie. Ce dogmatisme tient les esprits en esclavage, il crée des divisions au sein de l’humanité. Les ennemis naturels de cet esclavage sont le sens commun naturel, l’équité sociale (et non l’égalitarisme politique) et la diversité communautaire (et non l’unicité identitaire). Les dogmes de toutes sortes (politiques, religieux ou scientifiques) empêchent le progrès humain. Si l’humanité parvient à surmonter le dogmatisme, elle sera en mesure de résoudre tous les problèmes socio-économiques urgents et de faire des percées dans le domaine de la science. Une des solutions est de cultiver une conscience éveillée néo-humaniste(2) dans le paysage médiatique du Far West moderne.

Nous devons réinventer une autre société qui ne soit pas fondée sur la peur de la pauvreté et de la déchéance sociale, ni par l’égoïsme et le profit à tout prix, mais une société de Coopération et de Solidarité Humaine soutenue. En cela, le néo-humanisme rejette les barrières superficielles créées par les préjugés à l’égard des autres races, sexes, nationalités, religions et êtres vivants moins évolués.

Afin de résoudre la misère du monde – physique, psychologique et spirituelle – il est urgent de créer un élan mondial permettant de travailler en coopération au-delà du capitalisme productiviste dégradant. Pour cela, le néo-humanisme propose une nouvelle vision de l’élévation spirituelle qui inclut un engagement profond en faveur du bien-être collectif. Il nous met au défi de libérer nos esprits des préjugés et des distorsions sentimentales en cultivant la mentalité rationaliste et l’amour universel.
(Lire les explications dans le chapitre le Néo-Humanisme en action).

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