Pandémies, désastres écologiques,… comment rebâtir la société ?

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Pour trouver son équilibre entre le Je qui élève et le Nous sociétal

Lhomme est ce qu’il est dans le regard d’autrui, tel qu’autrui le reconnaît – ou ne le reconnaît pas – comme personne, qu’il s’agisse d’un enfant, d’un soi-disant adulte, d’un handicapé, d’une personne de couleur, d’une femme, d’un enfant trouvé-adopté, d’un étranger de pays pauvre,… La diversité fait la richesse de notre famille humaine et comme l’a dit Prabhat Ranjan Sarkar fondateur du Néo-Humaniste « l’humanité est Une et indivisible ». Mais comment faire évoluer les consciences pour que cette famille soit vraiment considérée comme une et indivisible ? Que les réponses soient abordées sous l’angle anthropologique et sociétal ou éducatif et culturel ou psycho-spirituel, elles renvoient à l’identité.

L’idée de réduction de nos existences à quelques aspects de notre identité ne permet pas de faire du collectif, sinon on restera toujours dans des guerres culturelles qui dominent l’espace public. Certes, chaque être est composé de multiples fils qui tissent une identité très complexe mais dans cette confusion des problèmes sociétaux, on peut se retrouver dans des nouvelles valeurs. Il faut être les gardiens de l’autre, nous dit le philosophe Emmanuel Lévinas. Avec l’idée transcendantale et fondamentale que par-delà les différences objectives, il y a un horizon d’universalité commune à toute l’humanité qui fait qu’on comprend le comportement d’hommes et de femmes tout à fait différents de nous. Comment cultiver une nouvelle idée pour aller vers un changement global ?

Le but actuel de toute activité humaine devrait être de repousser la confusion engendrée par l’élite, de retrouver la connaissance spirituelle authentique et de transformer nos pratiques politiques, économiques, sociales et les pratiques spirituelles de sorte à faciliter la guérison de l’ego corporel. Ainsi faciliter l’expression complète et appropriée du puissant ego spirituel et la réalisation de notre objectif collectif d’évolution.

Face à la domination d’élites puissantes sur le monde et à la pauvreté endémique dans certains pays, à Planète-pour-tous nous mettons l’accent sur l’importance de l’éducation élémentaire et l’apprentissage tout au long de la vie ainsi que sur le choix des dirigeants locaux, nationaux et internationaux capables de rendre effectif un système de démocratie économique permettant à toutes et tous de s’épanouir intellectuellement et spirituellement. Au service du bien commun revisité, il s’agit de se lever et de cesser de subir un système politico-économique dont nous ne voulons pas.

N’attendons rien des tyrans sévissant actuellement dans certains pays, ni des hommes politiques corrompus. N’attendons pas grand-chose des politiciens enfermés dans un parti cloisonné par des certitudes élevées en dogmes et une vision limitée de leur petit monde d’intellectuels egocentrics; ni des nantis égoïstes qui sont nés avec une cuillère en argent dans la bouche et sont attachés à leurs privilèges; ni des dirigeants des grosses sociétés qui rémunèrent grassement leurs actionnaires tout en licenciant ses travailleurs; ni des oligarques et de leurs réseaux qui jouant avec la haute finance internationale se moquent bien des valeurs de justice fiscale et sociale en cachant sans scrupules leurs profits dans des paradis fiscaux. On ne peut pas construire durablement non plus avec une personne matérialiste et fière parce qu’elle croit être le ou la seule à avoir accompli une grande réussite apparente alors qu’elle a été obtenue par des voies détournées et immorales au détriment du bien-être du peuple.

De quel type de dirigeants le monde a-t-il besoin aujourd’hui ?

Dans les chapitres suivants, projetons-nous dans une organisation globale du monde et des perspectives de développement pour l’être humain au-delà du seul contexte des grands pays industrialisés.

Un « leader », ou simplement un « chef de file » dans un groupe local, doit être établi dans la moralité universelle suivant un code éthique et déontologique rigoureux. Il ou elle doit être doué de facultés qu’il/elle acquiert par la connaissance, les sentiments et la méditation. Il ou elle doit être Sincère et Honnête en pensée, en parole et en action. Empreint d’une vision universaliste et capable d’un esprit de synthèse et de décision. Ce ou cette leader doit être un bon communiquant, crédible pour faire et non pour plaire. Il devrait être : Posé, Bienveillant, Fort dans l’âme pour mener des combats justes, être Créatif et Réaliste, Charismatique et Humble, Ambitieux et Pragmatique, Coopératif et Progressiste, Persévèrent et Diplomate, … et d’autres qualités selon l’environnement le contexte local. Certes ces qualités sont louables mais comme le dit Prabhat Ranjan Sarkar « on ne doit pas suivre simplement les moralistes mais suivre des idéaux ».

En effet, dresser ainsi à grands traits un portrait idéal d’un leader n’a pas beaucoup de sens sans y donner des contenus idéologique, sociologique et politique, lesquels peuvent varier selon les cultures des pays et des continents mais doivent être sans concession pour le principe cardinal du respect de la dignité humaine. On sait que gouverner devient difficile sous le feu incessant des médias et la guerre des mots sur les réseaux sociaux est parfois fratricide, lesquels ne présentent pas objectivement les opinions et les besoins majoritaires du peuple. Le débat ouvert à tous publics est alors une nécessité pour apporter la clarté nécessaire à tous, que ce soit au niveau d’une nation, d’une ville, d’une entreprise ou d’une organisation internationale.

Dès lors les dirigeants doivent tenir compte du vote de l’ensemble des personnes concernées puis mettre en application avec courage les décisions obtenues majoritairement. Ils doivent les mettre en œuvre d’une manière rigoureuse et juste en gardant un cap ferme et lisible pour tous les citoyens. Malheureusement la démocratie est bafouée dans des pays du monde. Elle est même menacée dans les pays avancés par les attaques de systèmes informatiques gouvernementaux et par des puissances étrangères qui, par le truchement d’officines privées, diffusent des montages de deep fakes pour notamment parasiter des élections…

Face à la complexité du monde actuel et des influences multiples, parfois perverses, on peut se demander si tous les votants à une élection pour le président et les députés d’un pays comprennent bien les tenants et aboutissants pour le peuple de ce pour quoi ils votent. Comment s’assurer que le vote du citoyen soit le plus éclairé possible ? Il faut responsabiliser à la fois les candidats, les électeurs et les dirigeants en place, pas seulement par de beaux discours mais par une éducation humaniste pour toutes et tous.

Il n’y a pas de paix durable dans le monde sans justice sociale ni de compréhension de la spiritualité

De nombreux signes indiquent que la chute des derniers bastions du communisme dictatorial ainsi que celle du capitalisme libéral ne sont pas loin. Pour les pays en voie de développement, un autre système est possible mais par méconnaissance et dans l’incertitude de leur avenir, de nombreux pays sont déstabilisés. On peut voir des putschs militaires, d’autres pays autoritaires organisent une parodie de démocratie par des votes truqués et ailleurs des partis politiques ont de plus en plus de mal à se réinventer. Les réseaux sociaux et ceux qui les contrôlent sont tellement influents que même la social-démocratie pourrait atteindre ses limites. Même s’il y a différentes formes de démocratie dans le monde, toutes ne sont pas acclimatables partout.

Quelle idéologie, quelle vision de l’avenir les dirigeants du monde ont-ils ? Les idéologies sont morcelées parce qu’elles transportent des idées historiques désuètes, des politiques qui ne fonctionnent plus. On ne peut donc réconcilier tout le monde sauf à une nouvelle idéologie qui rassemble. Dans une société en situations de crises, il s’agit de sortir de son horizontalité routinière et de remettre du signifiant en commun.

On doit se rappeler que le vrai changement dans le monde ne viendra pas simplement de la caste des politiciens et des dirigeants qui ont soif de pouvoir personnel, mais il viendra de chaque individu ayant un minimum d’instruction et qui comprend le fonctionnement de la société. Des défauts dans le fonctionnement des sociétés sont inhérents au communautarisme car la majorité des membres sont uniquement motivés par le sentiment d’appartenance à un groupe social. Un groupe nuit et exploite un autre groupe dans les sphères sociales, économiques, culturelles et religieuses.

Les citoyens militant pour la démocratie participative devraient savoir comment développer un plus grand sens du Soi et de l’Universel pour établir une société basée sur une spiritualité débarrassée de tous dogmes politiques ou religieux. En ce moment de crise planétaire, il s’agit de comprendre la coexistence symbiotique de la nature comme un indice divin de la durabilité. L’habitabilité durable de la planète doit-être le premier projet politique dans tous les pays.

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