Pandémies, désastres écologiques,… comment rebâtir la société ?

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Les écoles Néo-Humanistes : Un état d’esprit pour promouvoir un idéal de développement.

Nous constatons aujourd’hui que les enfants élevés dans un environnement matérialiste ne sont pas enclins à la recherche et au progrès spirituel. La vue anthropocentrique, biocentrique, qui fait de l’homme le centre du monde est devenue de nos jours trop restreinte. La cause profonde est un système d’éducation qui est centré sur l’aspect physique des êtres et la jouissance des choses matérielles. L’aspect spirituel et l’ancrage écologique de notre rapport au monde et à l’univers demeure encore la dimension oubliée des systèmes éducatifs formels. Nous formons ainsi des êtres inachevés.

Les qualités citées dans le chapitre ci-avant se développent dans les écoles Néo-Humanistes dans lesquels les enseignants pratiquent la méditation adaptée à l’âge des élèves de leur classe pour leur permettre de mieux se recentrer. Par opposition aux effets pervers des écrans numériques chez les enfants, l’éducation par la nature permet une meilleure construction de l’estime de soi. Cette éducation holistique au vivant propose un rapport sain et vertueux à l’enseignement, aux apprentissages et à l’environnement naturel car il s’agit de préparer les jeunes à la tâche de renouveler le monde commun qui soit en pleine cohérence et harmonie entre la technologie et le fonctionnement de l’écosystème terrestre.

Dans ce sens les écoles Néo-humanistes concourent à la réussite de tous les étudiants par la compréhension interculturelle, le lien avec la communauté et la formation au leadership responsable à l’échelle mondiale. Dans ces écoles, les enseignants appliquent un contenu pour la formation sans pression mais avec beaucoup d’amour pour les jeunes de tous âges et de tous milieux de telle sorte qu’ils peuvent apprendre l’esprit de coopération dans un groupe. Les enseignants peuvent constater chez leurs élèves une amélioration des interactions sociales, notamment par le biais d’une plus grande empathie. Ainsi les jeunes peuvent vivre le développement et l’entretien de l’intelligence émotionnelle par la maîtrise des affects les plus féconds et le respect des individualités sans discrimination. Aussi le développement de l’esprit critique pour mieux penser à ses propres pensées (la métacognition et surveillance cognitive). Font partie des programmes notamment : l’apprentissage des savoirs fondamentaux avec le savoir être optimiste ; la transmission d’une culture universaliste avec un horizon positif. Des pratiques du yoga sont intégrée en classe, cette science de l’intuition qui passe par des ressentis corporels. Il est scientifiquement établi que le corps est capable de détecter des stimuli entre 1 et 10 secondes avant qu’ils ne surviennent.

Les enseignants Néo-Humanistes apportent les techniques d’apaisement qui permettent une augmentation des performances cognitives, telles que la concentration, la mémoire, la prise de décision… Cette pratique de la pleine conscience de ce que l’on est en train de faire au moment présent trouve son origine dans les pratiques de méditation ancestrales. L’intention étant de rendre les apprenants plus attentifs et concentrés, plus confiants et non pas perdu dans leurs pensées ; plus empathiques et solidaires. Par l’exemple d’éducateurs patients et pédagogues, on peut donner aux jeunes le goût de l’effort ; éveiller le sentiment de leur potentialité et de leur nature spirituelle (Qui suis-je ? Quel est le but de ma vie ?). L’école doit co-éduquer avec les parents, ceci se faisant dans un contexte laïque et créatif pour que chacun·e devienne la meilleure version de soi avec son propre potentiel.

L’éducation Néo-Humaniste commence à la maison avec les parents. Nous apprenons à ressentir qu’ensemble nous faisons partie de la même famille humaine au sens le plus large et que nous communiquons avec un sentiment d’amour universel. Le soutien émotionnel mutuel est important dans le processus de prise de décision collective et d’autogestion dans le contexte de la vie en communauté. A l’école, les méthodes sont nombreuses selon l’âge des enfants et des adolescents, par exemple pour développer l’attitude la plus magnanime qui soit, les apprenants peuvent s’inspirer de textes de la littérature mondiale et de poèmes comme Si… de Rudyard Kipling. Cet écrivain reçut le prix Nobel de Littérature en 1907 « en raison de la puissance d’observation, de l’originalité d’invention, de la vigueur des idées ».

Sous la conduite de parents et de professeurs aimants, inspirés et dévoués, les jeunes sont amenés à aimer avec confiance ; à penser par eux-mêmes ; à exposer des idées ancrées dans les joies et les épreuves vécues, dans l’expérience et la compréhension que chacun peut avoir des cultures du monde.

Penser l’avenir : Aimons-nous assez le monde pour en assurer la responsabilité ?

Nous avons vu dans les chapitres ci-avant que dans le monde entier, les mouvements de migrations de travail ou pour raison climatique est naturel et inarrêtable. S’adapter à un nouvel environnement culturel et professionnel n’est pas évident mais malgré leur parcours difficile, les migrants sont généralement une richesse pour les pays d’accueil car ils apportent leurs compétences acquises dans leur pays d’origine. Un nouveau défi attend la plupart des travailleurs, c’est l’évolution des technologiques qui est tellement rapide qu’on ne connait pas encore les nouveaux métiers dont on aura besoin dans 10 ans. La formation des adultes est donc importante pour toutes et tous.

Une instruction initiale des migrants dans leur pays d’origine est alors cruciale. C’est la situation notamment de 28% des immigrés qui en 2019 ont reçu un titre de séjour en France pour motif économique et humanitaire. D’après le Conseil d’Analyse Economique, 37,8% de ces immigrés ont un niveau d’étude égal ou inférieur à la fin du collège. Pour une meilleure intégration dans la culture européenne, les migrants venant des pays en voie de développement suivent des cours de langue orale et écrite du pays d’accueil puis reçoivent une formation professionnelle.

Cependant, d’après mon expérience d’enseignant en France dans ce domaine et celle des éducateurs socio-culturels, ces formations ne sont actuellement pas satisfaisantes dans certaines villes de France par manque d’évaluation et d’accompagnement pédagogique des apprenants. Cette instruction et ce suivi doivent être dispensés par des formateurs qualifiés qui soient ouverts d’esprit pour mieux comprendre les cultures du monde. L’enseignement dans l’esprit du Néo-Humanisme consiste aussi à sensibiliser aux différents aspects de la Liberté, de la Laïcité et leur implication au quotidien pour le respect de la qualité de la vie des citoyens, ceci afin de faire échec à la maltraitance voire au crime.

La société humaine dans son ensemble peut progresser d’une manière équilibrée à la condition que les états et les entreprises multinationales investissent massivement dans les écoles Néo-humanistes ouvertes à toutes et tous, particulièrement dans des pays pauvres qui sont sous-équipés en établissements de formation de qualité.

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