Pandémies, désastres écologiques,… comment rebâtir la société ?

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On vaccine, on oublie tout et on recommence ?

A vouloir traiter le problème de la Covid-19 en mettant les choses dans des petites boites, on ne va rien résoudre, ce ne sera que décaler le problème car d’autres virus agressifs se manifesteront certainement notamment suite au réchauffement climatique.

En effet les cas récents d’anthrax dans le grand nord de la Russie ont révélé les dangers sanitaires liés à la fonte du permafrost, ces sols gelés ou sont piégés des virus redoutables depuis parfois des millénaires. Depuis 2013, des épidémies nouvelles sévissent avec des morts dans les populations animales et humaines en Russie. « Nous n’avions jamais envisagé une telle menace bactériologique » dit un élu local. « Quand on est confronté à des phénomènes de destruction, on pense toujours qu’il aurait fallu les éviter, mais dès que les passions retombent, on oublie tout », regrette le chercheur Valéri Malinine, océanologue de l’Institut russe d’hydrométéorologie (2).

Et les flux migratoires, une menace majeure ?

Les pays pauvres ou émergents n’ont pas les moyens de vacciner leur population. La crainte majeure que l’on pourrait avoir c’est que d’autres virus mutants toujours plus agressifs s’y développent et se propagent rapidement dans le monde entier car les flux migratoires sont humainement inarrêtables : par les échanges commerciaux mondialisés mais aussi par les exilés politiques, migrants économiques, réfugiés de guerre et aussi aux populations déplacées pour des raisons climatiques. Les laboratoires sortiront alors de nouveaux vaccins spécifiques ; pour protéger prioritairement les personnes des pays riches; lesquels auront déjà été vaccinées deux ou trois fois ! C’est un cercle infernal qui pourrait se dessiner bientôt si les grands laboratoires et les gouvernements concernés ne donnent pas sans tarder les traitements utiles en préventif comme en curatif ainsi que la logistique nécessaire aux pays qui ne peuvent pas les acheter.

Les inégalités continuent de se creuser dans le monde, menaçant le lien social et le bien-être des populations. D’une manière générale pour leur permettre d’acquérir plus d’autonomie dans leur propre développement, les communautés pauvres des régions et villages sous-équipées en écoles, en matériels agricoles et en structures sanitaires ont besoin d’être soutenues, plus particulièrement pour l’adaptation au changement climatique. Les associations humanitaires indépendantes qui connaissent bien les cultures locales et les difficultés du terrain, (comme https://www.amurt.net/), travaillent avec des bénévoles dévoués mais elles n’ont que de faibles moyens pour continuer les projets d’équipements qu’elles ont initiés avec leur seule détermination afin notamment de retenir au pays les jeunes autochtones qui sont les forces vives pour l’avenir de leur nation.

Et pourtant l’injustice est criante quand on pense aux milliards de dollars qui s’accumulent dans les pays accueillant l’évasion fiscale. Et les états occidentaux riches donnent la priorité à la « surprotection » de leurs citoyens en leur injectant une troisième fois le vaccin contre la covid-19 alors que des milliers de jeunes migrants à la recherche de travail périssent chaque année dans l’indifférence en tentant de traverser la méditerranée. La barre des 20.000 migrants morts noyés depuis 2014 a été franchie en février 2020 d’après OIM une agence de l’Organisation des Nations Unies. C’est le devoir des entreprises multinationales prospères et des individus multimilliardaires de soutenir financièrement les ONG humanitaire. Le devoir aussi des États d’accueillir et de former ces migrants fuyants l’extrême misère. Pour avoir participé à l’enseignement de la langue française à ces rescapés de catastrophes, je peux dire que par reconnaissance envers leur pays d’accueil ils répondent généreusement à la pénurie de travailleurs européens.

Les africains arrivés irrégulièrement en Europe restent un épiphénomène au vu des vrais enjeux migratoires de l’Afrique aggravés par la pandémie de Covid-19. En fait, ce sont les mouvements intra-africains qui constituent le gros (70 %) des déplacements des populations de ce continent. Ces mouvements de population s’avèrent bien plus préoccupants pour la stabilité sociale et économique au sud de la Méditerranée. La situation deviendra dangereuse pour l’humanité entière si les décideurs politiques et économiques du monde continuent de fermer les yeux. A cause des choix politico-financiers immoraux, la situation sanitaire va certainement s’accentuer car les différents laboratoires d’observations des virus et de recherche médicale s’avancent en prédisant des retours possibles des pandémies tous les 10 ans, sans compter les variants des virus saisonniers qui se réactivent chaque année.

Ces épidémies mondiales amènent le monde entier à une prise de conscience pour un changement inévitable et urgent. Or, les citoyens, dans leur ensemble, ont bien du mal à faire le lien entre les défis sanitaires et environnementaux et leur propre mode de vie personnel. Ils ont l’impression de vivre « normalement », et mesurent mal l’impact de leurs propres consommations dans nos habitudes de vie occidentales.   

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