La TUP reconnaît la nécessité de l’aide humanitaire qui peut être une assistance économique en temps de crise ou le financement de plans de développement polyvalents à court terme. Il y a un milliard d’affamés à travers le monde, et il devrait y avoir un flux immédiat de vivres depuis l’extérieur pour les nourrir. La cause de ce problème est une mauvaise répartition des ressources au niveau mondial que seule la démocratie économique, la décentralisation, et l’arrêt des pratiques impérialistes pourront rectifier dans le long terme. Mettre fin à la pénurie alimentaire reste néanmoins une nécessité urgente. L’excès de nourriture du monde développé pourrait amplement y suffire, si seulement les volontés étaient là.
Les schémas de développement polyvalents varient suivant le degré de pauvreté du pays, et visent à une élévation immédiate du niveau de vie de la population en supportant un développement intégré. De tels programmes, applicables dans le monde entier, peuvent inclure des aides temporaires ou permanentes, ou même l’amélioration des standards éducatifs, suivant les besoins locaux.
Deux types de travaux humanitaires doivent coexister : les opérations de grande envergure qui touchent par exemple chaque village d’une région ou d’un pays, et les opérations intensives qui doivent servir un maximum d’individus dans le temps le plus court possible. Ces opérations sont là pour réduire l’impact d’une mauvaise gestion de l’économie, et ne doivent en aucun cas être instrumentalisées par un parti quelconque à des fins politiques. Les distributions massives de nourriture et les soupes populaires sont réalisables partout, tout comme les distributions de vêtements, de médicaments, de matériel scolaire, etc., suivant les situations. Nous nous devons de faire parvenir ces choses essentielles aux gens les plus pauvres de chaque localité.
Deuxièmement, vous pouvez constater que dans la plupart des pays du monde, un vaste pourcentage des personnes les plus défavorisées économiquement est analphabète. Il est possible de résoudre ce problème par des campagnes d’alphabétisation que l’on doit commencer chaque fois qu’un tel besoin existe – elles sont parfois la première phase d’un plan général de relèvement de l’éducation.
Nous avons dit que le progrès des êtres humains ne pouvait se faire que si une dynamique spirituelle d’intériorisation équilibrait la dynamique de jouissance matérielle à tous les niveaux de la vie socio-économique. La société souffre actuellement de deux problèmes: le premier est la surabondance, le deuxième est la pénurie de ressources physiques et mentales. La plupart des pays développés pâtissent en effet de la surconsommation, et c’est seulement en la régulant que l’on pourra réduire la pénurie matérielle et les obstacles au développement intellectuel des 80% restant de l’humanité. Beaucoup sont aujourd’hui conscients de la nécessité d’un tel arrangement ; mais les nations riches ont jusqu’à présent fait peu pour canaliser leurs excédents vers ceux qui en ont le plus besoin. Cet arrangement devrait se poursuivre jusqu’à ce que les économies des nations post-coloniales ou en voie de développement soient suffisamment développées pour subvenir aux besoins fondamentaux de leur population.