En accord avec les principes de démocratie économique, nous avons mentionné au cours des chapitres précédents que les coopératives formeront le corps du système Tupiste. En effet, dans une économie décentralisée, il est possible de gérer l’agriculture, l’industrie et les services de manière coopérative et efficace. Mais cela ne veut pas dire que les coopératives seront propriétaires de toutes les ressources locales. En effet, pour la TUP, le secteur public se doit de contrôler les matières premières et certaines industries clefs (qui forment la base du secteur industriel), au nom de l’ensemble de la population. Des exemples d’industries clefs seraient les services publics, les aciéries, les mines etc.
En dehors des industries clefs, un autre secteur se prête mal à la gestion coopérative, à savoir celui des sociétés de petite taille ou privées. Bien souvent, ce sont des initiatives individuelles qui accroissent l’efficacité et la productivité. Les restaurants familiaux, les petits commerces, les entreprises artistiques, la recherche privée, etc. en sont quelques exemples.
Pour cette raison, la structure de l’économie Tupiste est dite à trois niveaux : les industries clefs contrôlées par le gouvernement local, le plus gros de l’industrie, de l’agriculture et des services (y compris financiers) sous forme coopérative, et enfin les petites entreprises privées.