Pour la TUP, il est important de maintenir un équilibre entre les secteurs agricoles et industriels. Alors que chaque pays a également besoin d’une source stable et fiable de nourriture, bon nombre de pays, particulièrement en occident, tendent à négliger le secteur agricole au détriment du secteur industriel. Cette sur-industrialisation et sur-urbanisation ont amené un grand nombre de problèmes sociaux et écologiques.
Ce concept d’équilibre économique est défini par la proportion de la force de travail employée par les différents secteurs. La suggestion de la TUP est que l’économie se rapproche le plus possible des pourcentages suivants : 30% à 40% de la population active devraient être employés par l’agriculture (y compris l’extraction des ressources naturelles) ; 20% par les industries agricoles, (à savoir toutes les industries aidant l’agriculture telles que la fabrication d’outils agricoles et d’engrais) ; 20% par les industries agro-alimentaires (aliments, farine, textile et papier, etc.) ; 10% par le commerce ; et 10% par les bureaux et autres emplois intellectuels. Le secteur de l’industrie ne devrait constituer que 20% à 30% de la population active, provenant d’une conversion d’une partie de la population agricole. L’exactitude de ces chiffres ne peut être vérifiée que par l’expérience, mais ils se basent sur les considérations suivantes.
Si plus de 40% de la population dépend directement de l’agriculture, elle exercera une trop grande pression sur la terre, ce qui entraînera le développement d’une agriculture de subsistance. Dans un tel scénario, peu de méthodes agricoles sophistiquées sont employées, et nombre d’agriculteurs sont tout juste capables de survivre. Le niveau de vie restera très bas, et un tel ensemble socio-économique ne pourra pas se développer beaucoup. D’un autre côté, si un pourcentage trop élevé de la population est employé dans l’industrie, ce pays devient sur-industrialisé. En plus des problèmes sociaux et écologiques qu’une telle situation engendre, ces pays seront forcés d’importer des matières premières de pays en voie de développement, de manière à alimenter leurs industries. Cela crée une relation parasitaire entre pays riches et pauvres qui permit l’expansion coloniale des siècles passés. Aujourd’hui, cet ordre des choses continue d’exister, bien que sous une forme différente.