Psychologie sociale et théorie de l’histoire

En fonction du type de rapports établis par l’esprit humain avec son environnement social et naturel, il est possible d’identifier quatre groupes de comportements sociaux. Chacun de ces groupes possède une mentalité bien distincte, qui est la cause des variations de leurs comportements sociaux. Le premier d’entre eux, « les masses laborieuses », est submergé par les vibrations psycho-physiques de la réalité. Incapable d’y faire face, ce groupe s’efforce simplement de survivre. Le second groupe, « les guerriers », commande la réalité psycho-physique par sa force et son agilité corporelle. Les membres du troisième, les « intellectuels », utilisent leur pouvoir mental pour façonner cette même réalité. Quant au quatrième groupe, les « marchands », ils se servent de leur contrôle de la production et des échanges des biens psycho-physiques.

En sanskrit, le mot « varn’as » est utilisé pour décrire de tels groupes. Le concept de varn’as est un excellent modèle sociologique, permettant d’analyser la dynamique des différentes classes sociales. Ce modèle s’applique plus au domaine de l’analyse sociale, qu’à celui de la psychologie individuelle qui est régi par des lois plus complexes. A la fois fondamental et général, ce modèle ne peut en aucun cas être appliqué d’une manière simpliste et rigide à tout individu.

Ce concept des quatre varn’as débouche sur une nouvelle théorie de la dynamique sociale et de l’histoire, qui est unique à la TUP. Elle soutient qu’à n’importe quelle période donnée, la société serait dominée par la psychologie et l’administration d’un varn’a particulier. De plus, le changement d’ordre social prendrait place de façon cyclique. L’ensemble de ces idées forme la « théorie du cycle social », qui décrit la transformation de la société d’une domination « varnique » à la suivante, et ceci de manière cyclique.