Constitution et loi

Parallèlement à l’établissement d’une administration planétaire, une constitution mondiale doit être élaborée. Un tel document devrait inclure : une garantie de sécurité complète pour tous les êtres humains du monde, ainsi que pour toutes les espèces animales et végétales ; un pouvoir d’achat minimum pour les citoyens de tous les pays ; les quatre droits fondamentaux de pratique spirituelle, d’expression culturelle, d’éducation, et d’utilisation de la langue natale, s’ils n’entrent pas en conflit avec les valeurs humaines universelles. Par exemple, une pratique telle que le bandage et la mutilation des pieds des femmes à des fins esthétiques (comme dans la Chine antique), bien que part de l’héritage culturel, n’en est pas moins une violation des droits humains, et pour cette raison devrait être abandonnée.

La TUP propose l’intégration de trois principes socio-économiques dans la constitution mondiale, pour empêcher que l’injustice, la désunion, et l’exploitation ne continuent à tourmenter l’humanité. Tout d’abord, nul ne peut être privé de son travail sans que des dispositions ne soient prises pour un emploi alternatif. Deuxièmement, nul ne devrait être converti de force à une quelconque religion. Enfin, aucune langue locale ne pourrait être opprimée. Ces trois facteurs, l’emploi, la spiritualité et la langue maternelle comptent énormément pour les êtres humains, et ne pas les respecter bloquerait tout progrès social. A présent, toutes les constitutions nationales ont certains défauts. L’adoption des points mentionnés précédemment contribuera à corriger ces défauts dans le futur. Similairement, le code pénal devrait s’ancrer dans des tenants constitutionnels communs dont l’élaboration nécessitera une complète réévaluation des notions actuelles de vice, de vertu, de crime et de punition. Cette démarche sera grandement facilitée par l’approche néo-humanistique, qui seule peut transcender les valeurs étroites, religieuses ou sociales.

Il existe trois types de lois : la loi cardinale, la loi morale, et la loi humaine. La première traite des lois acceptées universellement – il s’agit de principes fondamentaux tels que le droit à l’existence. Les lois morale et humaine se fondent sur des valeurs différentes selon les religions et les cultures. Les êtres humains devraient s’efforcer de réduire ces variations entre lois jusqu’à ce qu’elles ne fassent qu’une. Bien entendu, les lois continueront à évoluer pour prendre en charge les besoins particuliers d’une époque, d’une localité et d’une population, mais jamais ces variantes ne devraient se départir de leur nature universelle et de leur fondement spirituel.

Lectures complémentaires :

« PROUT in a nutshell »

Les parties quatre, six, quatorze et seize contiennent des articles sur la dimension politique de la TUP.

« Proutist Economics »

Les articles sur la démocratie économique éclairent la discussion sur la politique.