Pour la TUP, la comptabilité agricole devrait se modeler sur la comptabilité industrielle. En d’autres termes, le prix de vente des produits devrait refléter correctement le coût des matières premières et de la main d’œuvre, le capital, les investissements en équipement, les taux de production, la dépréciation, les intérêts sur les prêts, les coûts d’entretien, etc. – à savoir tous les facteurs habituellement considérés par l’industrie. Ainsi une industrie ne vendrait jamais des produits en dessous de leur coût de production, alors que les agriculteurs y sont souvent forcés par les circonstances. En effet, dans les entreprises familiales, il arrive souvent que tout le monde participe au travail, mais la valeur de ce travail n’est ni calculée, ni prise en compte au moment de la fixation des prix. Une telle réforme sera à même d’apporter plus de stabilité dans la vie des agriculteurs. Tout un ajustement du système économique sera donc nécessaire, et cela dans les intérêts des petits exploitants. Pour se faire, il faudra développer une volonté économique ancrée sur la réalisation que les agriculteurs et leurs moyens de subsistance occupent une place fondamentale dans la société. Bien que les prix des aliments augmenteront relativement comparés aux prix industriels, cela ne veut pas dire que le pouvoir d’achat sera moindre. Les industries de pré et post-production (industries agricoles et agro-alimentaires), devraient être traitées de la même façon. Cela garantira la stabilité de l’ensemble du secteur économique agricole, et permettra une prospérité économique générale, basée sur une solide fondation agricole.
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