Pour la TUP, l’agriculture qui est à la base de toute économie, mérite une attention toute particulière. Nous recommandons la fabrication d’un maximum de produits essentiels à partir de matières organiques, afin d’utiliser au mieux les ressources locales, réduire la pollution et faciliter le recyclage des déchets. Cela implique que l’agriculture devra fournir non seulement notre nourriture, mais également des articles ménagers, des matériaux de construction, du carburant, des matériaux industriels etc. Le développement de l’agriculture doit se faire selon les principes de la démocratie économique. Essentiellement, la TUP propose de révolutionner le secteur agraire avec une agriculture coopérative intégrée utilisant les techniques bio les plus avancées.
Toute tentative de révolution agraire s’est heurtée au problème délicat de la division des terres. La TUP commence par évaluer leur fertilité et les classifie en deux catégories : les propriétés agricoles « économiques », et les propriétés « non-économiques ». Les propriétés économiques sont celles qui sont viables économiquement – le coût de tous les facteurs entrant dans une production est inférieur au prix de vente de ces mêmes produits. Une propriété économique ne doit être ni trop grande, ni trop petite, sa taille exacte dépendant de nombreux facteurs agricoles. Dans le monde d’aujourd’hui, nombre d’agriculteurs ne possèdent pas suffisamment de terrain pour leur simple survie, et encore moins pour vivre correctement, alors que les grandes fermes laissent beaucoup de terres inutilisées ou mal utilisées. Une propriété économique devrait réunir des terrains de types et fertilité similaires, et posséder suffisamment d’eau pour l’irrigation. La taille d’une propriété économique pourrait s’accroître avec la modernisation des techniques agricoles, mais la différence entre les propriétés les plus grandes et les plus petites devrait être limitée. Des techniques agricoles avancées pourraient être employées pour développer et rentabiliser les propriétés non-économiques. Chaque canton contiendra de nombreuses propriétés agricoles. Les limites cantonales devraient, au besoin, être modifiées pour regrouper les terrains de rentabilité similaire, afin d’en faciliter la planification. Un canton donné devrait posséder un certain degré d’uniformité agricole, pour éviter d’avoir à élaborer un trop grand nombre de plans indépendants.