Distribution rationnelle : fournir le minimum vital et un maximum d’éléments de confort

L’aspect le plus fondamental du système économique Tupiste, est la garantie du minimum vital à tous les individus. À notre époque de rapides progrès scientifiques, il est irrationnel de voir que certains humains sont privés de moyens de subsistance alors que d’autres amassent une grande quantité de richesses. Il serait donc nécessaire de définir un minimum vital, et de l’ajuster en fonction des ressources et du niveau de développement scientifique de la région à une époque donnée. De plus, ce minimum vital ne devrait pas être distribué par le gouvernement central comme le sont les aides sociales et autres indemnités de certains pays démocratiques libéraux. Au contraire, c’est le rôle de la planification locale de créer suffisamment d’emplois pour que tous puissent gagner le pouvoir d’achat requis. La garantie de l’emploi et d’un pouvoir d’achat suffisant sont au centre de la TUP. Ce n’est que dans certains cas particuliers que l’on devrait utiliser un système d’aides sociales et d’indemnités.

Dans le système Tupiste, le pouvoir d’achat des gens sera pris comme l’indicateur du développement économique. Pour accroître continuellement ce pouvoir d’achat, un certain nombre de facteurs sont nécessaires : la disponibilité des biens et des services de base, la stabilité des prix, des augmentations périodiques de salaires, et un accroissement des biens et de la productivité collectifs.

La TUP reconnaît cinq catégories de biens essentiels : l’alimentation, l’habillement, l’hébergement, la santé et l’éducation. De plus, l’accès à l’énergie, à l’eau potable et au transport est également important.

À présent, dans les pays capitalistes, on ne trouve ni de garantie du minimum vital, ni de limites aux richesses qu’un individu ou une entreprise peut accumuler. Et comme les ressources physiques sont finies par nature, cela élargit le fossé entre les possédants et les plus démunis.

Dans le système Tupiste, la règle d’or de l’économie est de garantir le minimum vital à tous. Pour accomplir un tel but, la TUP recommande d’établir un plafond limitant les revenus des individus et des entreprises. Certains ont suggéré que le rapport entre les membres les mieux payés de la société et les membres les moins payés devrait être de 10:1. En liant ensemble ces deux types de revenus, la société s’efforcera d’élever le niveau de vie des plus démunis, en d’autres mots, de les faire accéder à un plus grand confort au fur et à mesure que la richesse collective de la société augmentera.

D’autre part, la TUP soutient que les individus plus méritants, plus compétents ou qui s’investissent dans des activités de service à la population, devraient être plus rémunérés que le travailleur moyen. Ceci en vue d’encourager les gens à mieux faire et à développer leur personnalité et leurs compétences. Cette différence de rémunération pourrait être distribuée en combinant liquidités et certains produits ou services augmentant à la fois le niveau et la qualité de la vie. Ainsi, chaque personne méritante pourra bénéficier du maximum d’éléments de confort possible, compte tenu du développement économique de la société.

Quant aux individus sans mérites particuliers, ils devraient aussi recevoir de plus en plus de ces produits et services qui facilitent la vie. Ils bénéficieront donc aussi du maximum d’éléments de confort, mais d’un niveau inférieur à celui reçu par les plus méritants. Selon la TUP, cet écart ne pourra jamais complètement disparaître, mais il est primordial de s’efforcer continuellement de le réduire. Par exemple, si le maximum d’éléments de confort des méritants devient excessivement élevé, il faudrait, en contrepartie, immédiatement augmenter le minimum vital perçu par les plus démunis. Par exemple, si les personnes avec des qualités spéciales ont une motocyclette, et les personnes ordinaires ont un vélo, c’est une situation équilibrée. Mais si les individus avec des qualités spéciales commencent à avoir des voitures, il faudrait immédiatement fournir des motocyclettes aux individus ordinaires.

Le minimum vital et les éléments de confort maximum devraient augmenter simultanément, tant que l’environnement peut le supporter. Les individus, voyant leurs besoins fondamentaux satisfaits, et recevant un maximum d’éléments de confort proportionnel à leur mérite, ne seront plus obligés de lutter quotidiennement pour leur survie, et leur vie deviendra plus facile et plus agréable. C’est pour cela que la TUP garantit à tous le minimum vital et le maximum d’éléments de confort.

Dans les domaines physiques et psychiques, il devrait y avoir un effort perpétuel pour satisfaire les désirs et les besoins humains. Mais la limite inhérente à ces domaines fait que ces désirs resteront insatisfaits ; c’est en effet un trait de la nature humaine que d’en vouloir toujours plus. Et l’être humain ne pourra s’en affranchir que lorsqu’il sera complètement satisfait sur le plan spirituel, c’est à dire quand il aura fondu son identité individuelle avec l’absolu. Ainsi, bien que le but de la TUP soit de combler la faim humaine qu’elle soit physique ou mentale, il ne faut cependant pas oublier que le véritable progrès ne peut s’effectuer que dans le mouvement de l’imperfection vers la perfection. Mais cet effort psycho-spirituel, situé au delà de notre réalité psycho-physique, n’est plus du ressort de la TUP, mais de celui de la science de l’intuition, ou science spirituelle.