L’idée qu’une consommation maximum pourrait engendrer le bonheur a déjà été remise en question. Dans son livre « Small is Beautiful » l’économiste E. F. Schumacher déclare: « Faire de la vie un phénomène purement économique est une maladie mortelle, parce que la croissance infinie n’a pas sa place dans ce monde fini. Ce fait, maintes fois répété par tous les grands penseurs, est aujourd’hui devenu une évidence. Cette maladie mortelle est souvent comparée à une dépendance, comme l’alcoolisme ou la dépendance à la drogue. Peu importe si cette dépendance s’exprime d’une manière égoïste ou altruiste, et si la gratification se fait à un niveau purement matérialiste ou de façon plus raffinée dans l’art, la culture et la science. Le poison reste du poison, même s’il est emballé dans du papier argenté. …Si la valeur spirituelle de l’homme est négligée, l’égoïsme comme le capitalisme se développeront au lieu d’un système fondé sur l’amour pour nos semblables. »
Sarkar déclara que le développement économique est seulement un moyen pour survivre et satisfaire les besoins matériels. L’économie se doit de maintenir un équilibre avec la nature et les autres aspects du développement social et culturel. C’est l’esprit de bien-être général et collectif qui devrait guider le développement économique futur, et non le profit sans limite.
Les directives de Sarkar en matière de développement économique pourraient se résumer ainsi:
- Les nécessités minimales de tous devraient être garanties.
- Le pouvoir économique devrait être décentralisé, et une démocratie économique devrait être introduite.
- Il faudrait reconcevoir la production dans la direction d’une consommation intelligente et non celle du profit.
- Le fossé entre les nations riches et les nations pauvres devrait être réduit.
- La production devrait répondre aux besoins réels des gens et non aux demandes du système économique.
- La psychologie de la compétition doit être remplacée par celle de la coopération.
- Que l’accomplissement économique soit incapable de combler notre désir infini de bonheur, doit devenir un fait accepté par tous.
- Tout le potentiel métaphysique et spirituel devrait être exploré pour équilibrer le caractère mondain et fini de l’économie.
- Une psycho-économie dont le but serait d’humaniser l’économie et d’engendrer une expansion progressive de la conscience individuelle et collective devrait être développée comme une branche de l’économie.
Le but de ce guide d’étude est d’introduire le néo-humanisme, la philosophie d’humanisme spirituel de Sarkar, ainsi que la théorie politico-économique de la TUP, qui s’intéresse à l’application pratique de ce système de valeurs. Ce document d’introduction est présenté sous la forme d’un guide d’étude parce que notre objectif n’est pas seulement de faire connaître nos idées. Nous voulons aussi créer les cadres d’une organisation qui préparera le terrain pour une nouvelle ère de la Société humaine.
Nous encourageons la formation de cercles d’études pour « étudier » tous les aspects d’une société néo-humaniste. Celle-ci ne peut pas arriver avec des philosophies purement vocales. La première exigence est que nous nous transformions au moyen de pratiques spirituelles. La deuxième exigence est que nous étudions et travaillions tous ensemble pour cette très grande cause. C’est ainsi que notre vie trouvera son sens.
Sincèrement
Le groupe d’écrivains de la TUP
